Principales conclusions
Chaque année, les pays perdent 492 milliards de dollars en impôts à cause des multinationales et des particuliers fortunés qui utilisent les paradis fiscaux pour ne pas payer d'impôts.
Sur les 492 milliards de dollars perdus chaque année en raison d'abus fiscaux au niveau mondial, les deux tiers (347,6 milliards de dollars) sont dus à des multinationales qui transfèrent leurs bénéfices à l'étranger pour ne pas payer d'impôts. Le tiers restant (144,8 milliards de dollars) est perdu par des particuliers fortunés qui dissimulent leur fortune à l'étranger.
Près de la moitié des pertes (43 %) sont imputables aux huit pays qui restent opposés à une convention fiscale des Nations unies : Australie, Canada, Israël, Japon, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud, Royaume-Uni et États-Unis.
Les pays qui favorisent le plus les abus fiscaux au niveau mondial sont également parmi les plus grands perdants : 177 milliards de dollars perdus par les 8 pays qui ont voté contre les termes de la convention fiscale de l'ONU en août 2024 ; 189 milliards de dollars perdus par les 44 pays qui se sont abstenus ; 123 milliards de dollars perdus par les 110 pays qui ont voté pour.
Les multinationales transfèrent davantage de bénéfices vers les paradis fiscaux et paient moins d'impôts, ce qui témoigne de l'échec des tentatives de réforme fiscale de l'OCDE.
Les multinationales ont triché davantage après les réductions des taux d'imposition, ce qui réfute l'idée d'un "apaisement fiscal" chère aux lobbyistes et à certains hommes politiques.
L'évasion fiscale à l'étranger par les particuliers fortunés a diminué, mais beaucoup moins que ce que l'on prétendait. La majorité des richesses offshore reste cachée aux autorités fiscales.