Un syndicaliste algérien dénonce le harcèlement et l'injustice à la Conférence internationale du travail

Hamza Kiroubi, du Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (SNATEG), affilié à l'ISP, et porte-parole de la Confédération des syndicats des forces productives (COSEFOP) en Algérie, livre un témoignage puissant sur les graves persécutions dont sont victimes les syndicalistes dans son pays d'origine.

Kiroubi révèle qu'il a été condamné à vingt ans de prison et qu'un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui en raison de ses activités syndicales. Il ne s'agit pas de sa première condamnation, ce qui met en évidence une tendance inquiétante au harcèlement et à la répression.

La présence de Kiroubi à la conférence permet d'attirer l'attention de la communauté internationale sur le sort des syndicalistes algériens. Il a souligné qu'il n'était pas seul dans cette lutte ; nombre de ses camarades ont également été condamnés et mènent des actions en justice similaires. Sa participation est d'autant plus importante que le cas de l'Algérie est discuté en relation avec la convention 98, qui porte sur le droit d'organisation et de négociation collective.

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Hamza Kiroubi, du Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (SNATEG), affilié à l'ISP, et porte-parole de la Confédération des syndicats des forces productives (COSEFOP) en Algérie, livre un témoignage puissant sur les graves persécutions dont sont victimes les syndicalistes dans son pays d'origine.

Hamza Kherroubi, SNATEG/COSYFOP, Algérie @ ILC2024

M. Kiroubi a décrit en détail le harcèlement incessant auquel sont confrontés les membres des syndicats en Algérie, notamment les convocations constantes de la police, la fermeture des bureaux syndicaux et le gel des comptes bancaires. Ces actions compromettent gravement la capacité des syndicats à défendre les droits des travailleurs et à fonctionner efficacement.

Grâce au soutien de l'Internationale des Services Publics (ISP), Kiroubi a pu assister à la conférence et partager son histoire. Kiroubi a demandé que les syndicalistes exilés aient le droit de rentrer en Algérie et de poursuivre leur travail sans craindre le harcèlement politique, judiciaire ou policier. Ce droit est essentiel pour la santé et l'efficacité du mouvement syndical en Algérie.

Le témoignage de M. Kiroubi souligne l'importance de la solidarité et du soutien internationaux pour que les syndicalistes algériens puissent travailler dans un environnement sûr et équitable.