En tant que travailleurs et travailleuses des services publics, nous sommes réellement capables d’apporter des changements positifs pour la communauté transgenre. Et ce non seulement pour les personnes transgenres qui travaillent dans les services publics, mais également pour celles et ceux qui utilisent nos services.

Chaque jour, des personnes transgenres subissent harcèlement et discrimination lorsqu’elles tentent d’accéder à des services publics essentiels comme les soins de santé ou lorsqu’elles ont affaire à l’administration publique. Au sein de l’ISP, nous pensons que l'administration et les services publics sont destinés à tou-te-s et qu’ils doivent être exempts de toute forme de discrimination et de préjugé liés à l’âge, au genre, à la religion, à l’orientation sexuelle, à un changement de genre, à un handicap, à l’état civil ou à l’origine ethnique.

“Aujourd’hui nous nous souvenons de tou-te-s les membres de la communauté transgenre qui ont été victimes d’assassinats ou de violence et discrimination transphobiques. La violence et la discrimination à l’égard des personnes transgenres ne peuvent être tolérées, quelles que soient les circonstances. Nous avons besoin d’un changement sociétal urgent sur cette question : les services publics doivent non seulement être accessibles pour les personnes transgenres, mais doivent aussi prendre la tête de la lutte contre la discrimination et sensibiliser le public aux difficultés rencontrées par les travailleurs et travailleuses ainsi que les citoyen-ne-s transgenres. Cela signifie également que nous devons nous assurer que les administrations publiques modifient leurs pratiques et procédures pour qu’elles soient adaptées aux personnes transgenres et inclusives pour tout-te-s, en acceptant notamment le changement du genre d’une personne sur son certificat de naissance et en veillant à ce que les pronoms et le langage des formulaires administratifs soient inclusifs. L’ISP exprime sa solidarité envers les personnes transgenres,” dit la secrétaire générale de l'ISP, Rosa Pavanelli.

Nous encourageons nos membres ne faisant pas partie de cette communauté à soutenir, sur leur lieu de travail, leurs collègues et les utilisateur-trice-s transgenres des services publics :

• En s’assurant que des politiques de protection des personnes transgenres y sont mises en œuvre, notamment en ayant des toilettes unisexes et des uniformes qui correspondent à l’identité des personnes.

• En s’assurant qu’il existe un soutien adéquat pour les personnes en phase de transition, en leur accordant notamment le droit de se rendre chez un médecin et de prendre un congé médical approprié.

• En s’assurant que leur lieu de travail dispose d’un droit de confidentialité pour une personne qui a effectué sa transition. En mettant à jour, par délicatesse, les dossiers conservés sur le lieu de travail et en supprimant toute mention du précédent nom des personnes concernées.

• En utilisant un langage neutre et en ne présupposant pas du genre d’une personne uniquement en se basant sur son apparence. Ne partez pas du principe qu’une personne est un homme ou une femme uniquement parce que son apparence ou sa voix sont masculines ou féminines. Surtout lorsque vous parlez à quelqu’un au téléphone.

• En éduquant les membres et les collègues au moyen de campagnes de sensibilisation et de sessions d’éducation qui posent des questions liées à la transidentité pour en supprimer la stigmatisation.

• En étant un-e allié-e : posez des questions, écoutez les expériences des personnes transgenres et apprenez.

• En s’impliquant dans notre campagne LGBTI+ afin d’aider à éradiquer toute forme de transphobie de nos lieux de travail et de notre société.

L’action de l’ISP est un exemple en matière d’égalité pour les personnes LGBTI+ et de lutte pour l’égalité et pour des lieux de travail exempts de toute discrimination. Si vous souhaitez en savoir davantage sur la campagne LGBTI+ de l’ISP ou si vous souhaitez travailler pour cette campagne, n’hésitez pas à envoyer un courriel à notre cadre autonome chargé des questions LGBTI+, Mitchell Coe, à l’adresse Mitchell.coe@world-psi.org.