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privatisation Solidarité internationale avec le dirigeant de l'Association des travailleurs.euses de l'énergie et du pétrole de l'Équateur
L'Internationale des Services Publics (ISP) Inter-Amériques et la Confédération latino-américaine des Travailleurs.euses de l'État (CLATE) soutiennent publiquement la lutte menée par le dirigeant syndical de l'Association nationale des travailleurs.euses de l'énergie et du pétrole (ANTEP), David Almeida, au nom de milliers de travailleurs.euses du pétrole, contre la privatisation de ce bien stratégique et commun de l'Équateur.
Comms
D. Almeida a rendu publiques plusieurs plaintes concernant les initiatives actuelles du gouvernement équatorien visant à :
La cession du champ pétrolier de Sacha, le plus rentable du pays, à des mains privées étrangères, entraînant la perte de 500 millions de dollars par an pour l'État.
La prolongation d'un an du contrat avec l'entreprise privée de l'OCP (Oléoduc de Pétrole Brut Lourd) qui, si elle n'est pas nationalisée après 20 ans de profit privé, comme c'est apparemment l'intention, entraînerait une perte de 2,5 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années si elle revenait à l'Etat.
La reconversion des blocs 16 et 67, actuellement exploités par PETROECUADOR, au secteur privé, après leur récupération, ce qui générera des revenus supplémentaires de 379 millions de dollars pour l'État jusqu'en 2027.
L'annonce de la cession à des intérêts étrangers du gisement Amistad (Offshore), un gisement de gaz naturel crucial pour la production d'électricité puisqu'il fournit cet hydrocarbure à l'usine Termogas Machala.
Parallèlement, le gouvernement de Daniel Noboa a retiré des ressources à PETROECUADOR, affaiblissant ses opérations dans le cadre d'une stratégie claire de pré-privatisation, bien qu'elle ait contribué à hauteur de plus de 3,3 milliards de dollars au budget national en 2023. Avec ces politiques, le gouvernement actuel et les précédents cherchent à discréditer les services publics et les entreprises stables afin de les remettre entre les mains du secteur privé. Aujourd'hui, le gouvernement tente de démettre D. Almeida de ses fonctions afin de le faire cesser de relayer la voix des travailleurs.euses équatorien.ne.s, en l'accusant d'avoir révélé des informations confidentielles.
Nous déclarons notre solidarité avec le camarade Almeida et affirmons que "la liberté d'opinion et d'expression constitue l'une des libertés civiles fondamentales, essentielle à l'expression normale des droits syndicaux". Son attaque va à l'encontre des conventions et traités internationaux relatifs aux droits humains, notamment les Conventions 87 et 98 de l'OIT, qui sont des normes contraignantes que l'État équatorien est tenu de respecter en vertu de l'Article 417 de la Constitution.
Nous continuerons à suivre l'évolution du processus et la défense des biens communs et des services publics essentiels tels que le pétrole du peuple équatorien.