Résumé de l'Assemblée mondiale de la santé 2023

L'ISP a participé à la 76e Assemblée mondiale de la santé (AMS), où elle a plaidé en faveur d'un travail décent pour tous les travailleurs de la santé et des soins. L'AMS sert de plateforme pour les discussions sur la santé mondiale et la formulation de politiques et de stratégies. L'AMS se réunit chaque année pour discuter et prendre des décisions sur les priorités, les politiques et les programmes en matière de santé mondiale.

L'ISP a participé à la 76e Assemblée mondiale de la santé (AMS), où elle a plaidé en faveur d'un travail décent pour tous les travailleurs de la santé et des soins, de la santé et de la sécurité au travail, du renforcement du personnel de santé et des soins, des droits des migrants, de la couverture sanitaire universelle (CSU) et de l'équité en matière de santé, des déterminants sociaux de la santé et de la préparation aux urgences sanitaires mondiales. L'AMS sert de plateforme pour les discussions sur la santé mondiale et la formulation de politiques et de stratégies. L'AMS se réunit chaque année pour discuter et prendre des décisions sur les priorités, les politiques et les programmes en matière de santé mondiale.

Le document bas de cette page contient un résumé des débats.

L'ISP a fait les déclarations suivantes sur les sujets suivants lors de l'AMS :

Pilier 1 : Couverture sanitaire universelle

Nous nous félicitons que le rapport 76/7 mette l'accent sur l'importance primordiale du financement public pour la couverture universelle de la santé et qu'il souligne l'incidence croissante des dépenses de santé catastrophiques.

Nous demandons donc instamment aux États membres de mettre un terme à la privatisation de la santé sous quelque forme que ce soit et les invitons à prendre des mesures pour supprimer les contraintes institutionnelles et structurelles qui pèsent sur la marge de manœuvre budgétaire des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

Afin de garantir l'égalité d'accès aux produits médicaux, nous demandons instamment aux États membres de prendre des mesures audacieuses pour réduire les superprofits sur les produits et services médicaux.

Nous demandons à l'Assemblée d'inclure la mise en œuvre des recommandations de l'UNCOMHEEG, pour une augmentation considérable de l'emploi des travailleurs de la santé et des soins, et le Pacte mondial des travailleurs de la santé et des soins dans la liste des outils de suivi et de responsabilisation.

Pilier 2 : Un milliard de personnes supplémentaires mieux protégées contre les urgences sanitaires

L'ISP défend les droits des travailleurs et l'accès universel aux services de santé de qualité. Nous parlons au nom des 30 millions de travailleurs que nous représentons, dont 60% sont des travailleurs de la santé.

Nos membres ont constaté que la privatisation des services publics et l'érosion des droits des travailleurs entravent la capacité des États à prévenir, préparer et répondre aux urgences sanitaires. Les instruments de RPP doivent intégrer des mesures qui garantissent un travail décent et renforcent les systèmes de santé publique afin d'établir une préparation durable aux urgences sanitaires. Nous ne pouvons pas laisser les politiques d'austérité entraver la vie des gens. La sécurité sanitaire n'est pas suffisante pour promouvoir l'équité en matière de santé et la justice sociale.

Nous demandons instamment aux États membres d'œuvrer en faveur de systèmes de R&D ouverts et publics et de concevoir des mécanismes juridiquement contraignants pour lever les monopoles liés à la propriété intellectuelle. Nous pensons que pour promouvoir un accès équitable aux contre-mesures médicales, les instruments de PPR devraient inclure une dérogation automatique aux règles de propriété intellectuelle déclenchée par la déclaration d'un PHEIC.

Nous soutenons la proposition du RSI de l'Eswatini, du Bangladesh et du Groupe africain d'inclure dans la législation nationale des dispositions permettant de renoncer à la protection de la propriété intellectuelle, de partager les droits sur les produits développés avec des fonds publics et de partager les dossiers réglementaires afin de lancer la production locale. Le renforcement de la production locale et régionale est nécessaire pour décentraliser les capacités de fabrication et diversifier les approvisionnements afin d'assurer un accès rapide aux contre-mesures médicales.

Les technologies de la santé sont des biens publics mondiaux. Nous demandons instamment aux États membres de créer des conditions juridiquement contraignantes pour garantir que les technologies de santé issues de la recherche financée par le secteur public restent dans le domaine public.

Pilier 3 : Un milliard de personnes supplémentaires jouissant d'une meilleure santé et d'un plus grand bien-être

L'Internationale des Services Publics représente des millions de travailleurs du secteur de la santé et des soins dans le monde entier et plaide en faveur du travail décent et de la qualité des services publics. Je fais cette déclaration en leur nom.

L'austérité a décimé nos services de santé et de soins, avec pour conséquence des systèmes et des effectifs surchargés et manquant de ressources. Cette situation a aggravé les inégalités en matière de santé, entraînant des résultats médiocres pour les patients et les utilisateurs de services. Nos membres travaillent d'arrache-pied pour fournir des soins de santé de qualité à leurs communautés. Cependant, ils sont confrontés à un système de santé très fragmenté, à une privatisation croissante, à un financement réduit et à des conditions de travail de plus en plus difficiles.

La promotion de la santé et le bien-être reposent sur des services de santé de qualité entièrement financés et bénéficiant d'un accès équitable. Nous demandons instamment aux États membres de s'engager à fournir des services de santé de qualité entièrement financés, dispensés par une main-d'œuvre bien formée, bien rémunérée et soutenue, afin de garantir le bien-être de tous.

Pilier 4 : Une OMS plus efficace et plus efficiente pour mieux soutenir les pays

L'ISP se félicite de la décision d'étendre le Plan d'action mondial de l'OMS, qui est tout à fait pertinent à l'heure où le monde est confronté aux crises multiples que sont les conflits, le climat, la pauvreté et le chômage généralisés, qui entraînent des migrations et des déplacements forcés.

Nous défendons le droit humain à la santé des migrants et des réfugiés, quel que soit leur statut. Il est essentiel de disposer de services de santé publique inclusifs et de qualité, soutenus par un personnel adéquat, formé et rémunéré équitablement.

Il doit y avoir des cloisons séparant les services de santé du contrôle de l'immigration, de l'accès à la justice et du respect des normes fondamentales du travail pour les réfugiés et les travailleurs migrants.

La détention, les expulsions et les déportations massives privent les migrants et les réfugiés de leur droit à la santé. Les États membres doivent établir des voies de migration sûres et légales qui tiennent compte des besoins des enfants, qui transforment les rapports hommes-femmes et qui sont fondées sur les droits de l'homme.