Rien ne justifie la double frappe israélienne sur l'hôpital

Les attaques israéliennes contre les établissements de santé et le ciblage des travailleurs.euses de la santé et des soins semblent désormais être une tactique de routine, que de nombreux expert.e.s décrivent comme des crimes de guerre.
Des dizaines de membres de l'Union générale des travailleurs.euses des services de santé, affiliés à l'ISP, ont été tué.e.s lors de ces grèves, y compris des membres du Conseil exécutif du syndicat. Les témoignages des membres illustrent leur lutte incommensurable pour sauver des vies tout en craignant pour la leur.
Comme le décrit le Dr Tedros Ghebreyesus, Directeur de l'OMS : "alors que les habitant.e.s de Gaza sont affamé.e.s, leur accès aux soins de santé, déjà limité, est encore plus entravé par les attaques répétées".
L'OMS a recensé plus de 7 000 attaques contre les structures sanitaires, qui ont entraîné la mort de plus de 2 200 agents de santé et patient.e.s et blessé 4 600 autres personnes.
Par ailleurs, la Fédération internationale des journalistes signale que plus de 218 journalistes ont été tué.e.s dans des attaques, souvent en tant que cibles directes des frappes israéliennes.
Le gouvernement israélien utilise désormais la famine du peuple palestinien comme outil de guerre. Pourtant, malgré le désastre humanitaire sur le terrain, l'armée israélienne appelle 600 000 réservistes pour une nouvelle offensive sur Gaza.
Les attaques du Hamas contre les civils israéliens le 7 octobre 2023, condamnées par les syndicats du monde entier, ne peuvent être utilisées pour justifier la poursuite du massacre des civils à Gaza près de deux ans plus tard.
Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la Palestine appelle les syndicats et les organisations de la société civile "à faire pression pour obtenir des boycotts, des désinvestissements, des sanctions, la justice pour la Palestine et l'obligation de rendre des comptes aux niveaux international et national".
De nombreux syndicats à travers le monde prennent des mesures contre l'agression israélienne en cours. Les travailleurs français de la CGT ont bloqué le chargement d'armes sur des navires à destination d'Israël. En Australie, les syndicats ont participé à des marches historiques qui ont contribué à pousser le gouvernement à s'engager à reconnaître la Palestine comme un État. L'ISP a lancé un fonds de solidarité pour fournir une aide à moyen terme et reconstruire l'infrastructure syndicale lorsque les conditions le permettront.
Nous ne laisserons pas les attaques contre les travailleurs.euses essentiel.le.s et les civils rester sans réponse. Comme le souligne le Dr Tedros : "Nous ne le dirons jamais assez fort : ARRÊTEZ les attaques contre les soins de santé. Cessez le feu maintenant !"