#RatifyC190 L'Équateur et le Canada réaffirment leur engagement à mettre fin à la violence dans le monde du travail
L'Equateur et le Canada répondent à la Secrétaire générale de l'ISP, Rosa Pavanelli, en réaffirmant leur engagement à respectivement mettre en œuvre et ratifier la Convention C190 sur l'élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail.
Verónica Montúfar
Le 25 novembre dernier, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la Secrétaire générale de l'ISP, Rosa Pavanelli, a écrit aux dirigeants mondiaux pour leur demander de prendre les mesures nécessaires, y compris la consultation des organisations syndicales, pour accélérer le processus de ratification de la Convention C190 de l'OIT sur l'élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, mais également pour permettre sa mise en œuvre une fois que la Convention entrera en vigueur dans un pays.
L'Équateur a été l'un des premiers pays à ratifier la Convention, qui entrera en vigueur en mai 2022. Le Conseil national pour l'égalité des genres a répondu par écrit pour réitérer l'engagement du nouveau gouvernement équatorien à garantir une vie sans violence pour tous, en particulier contre les femmes. Un manuel C190 sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail - chapitre Équateur a été élaboré et, en collaboration avec le ministère du Travail et ONU Femmes, une feuille de route pour la mise en œuvre de la C190 et de la Recommandation connexe R206 est prévue.
Le ministre canadien du Travail, Seamus O'Regan, dans sa réponse à la Secrétaire générale de l'ISP, a écrit que "le gouvernement du Canada reconnaît que la violence et le harcèlement au travail constituent un problème grave et urgent. Il touche de manière disproportionnée les femmes et les groupes marginalisés et a été exacerbé dans le contexte de la pandémie de COVID-19", ajoutant que "nous espérons ratifier la Convention C190 dès que possible."
Le gouvernement du Canada travaille actuellement en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux en vue de la ratification de la Convention C190. Ce processus comprend des examens techniques détaillés de la Convention pour évaluer la conformité à ses principes dans les lois, règlements, politiques, programmes et pratiques nationaux. Le gouvernement fédéral, ainsi que la majorité des gouvernements provinciaux et territoriaux, doivent ensuite suivre un processus d'approbation en plusieurs étapes avant de pouvoir approuver officiellement la ratification. L'ensemble de ce processus, depuis les examens techniques initiaux jusqu'à l'appui officiel à la ratification, peut prendre beaucoup de temps à finaliser.
Depuis l'adoption de la Convention et de sa Recommandation connexe en juin 2019, seuls 10 pays ont à ce jour officiellement ratifié la C190. Alors que de nombreux pays se sont publiquement engagés à ratifier lors des réunions du Forum de l'égalité des générations à Mexico et à Paris, celles-ci n'ont pas encore été officiellement soumises.