Rapport: L’impunité, un mal endémique…

Depuis l’Europe, les réalités douloureuses du Guatemala ne sont guère perceptibles. D’autant plus que ce pays d’Amérique centrale continue à faire rêver nombre de touristes : le site maya de Tikal, les traditions indigènes, le lac Atitlán, les volcans…

Mais au verso de la carte postale, il y a l’insécurité, la violence, la tragédie d’une guerre civile qui a duré 36 ans (1960-1996) et fait au moins 200.000 morts, un accord de paix qui n’a pas réussi à produire des résultats probants pour les citoyens guatémaltèques, en particulier pour certains d’entre eux qui, souvent au prix de leur vie, ont choisi de faire entendre leur  voix en tant que « campesinos » (paysans le plus souvent d’origine indigène) ou bien en tant que syndicalistes.

L’Etat de droit au Guatemala n’existe pas. Le narcotrafic et le crime organisé, la corruption généralisée minent ce pays de « l’éternel printemps et de l’éternelle tyrannie » ainsi que l’a présenté l’un des dirigeants syndicaux rencontrés lors de la mission organisée par l’Internationale des Services Publics (PSI) du 12 au 15 août dernier.

Rapport d’Anne-Marie Perret, Présidente de la FSESP, et membre de la délégation internationale de dirigeants syndicaux qui rencontra le Président et les principaux ministres du Guatemala.