Pas de libre-échange sans respect des droits syndicaux

Les membres du Parlement européen ont récemment pu assister à une présentation spéciale de la PSI et des dirigeants du syndicat national des travailleurs/euses de la santé du Guatemala (Sindicato Nacional de Trabajadores de Salud de Guatemala, SNTSG). Cette présentation visait à expliquer pourquoi les accords spéciaux de libre-échange avec le Guatemala devaient être suspendus tant que la vague meurtrière à l'encontre des syndicalistes persiste dans le pays.

Le Guatemala est le pays le plus dangereux au monde pour les syndicalistes. Ce sont spécifiquement les travailleurs/euses des soins de santé publics qui dénoncent les cas de corruption ou revendiquent leurs droits légaux en matière de travail, qui constituent la cible d'attaques et d'assassinats.

C'est la raison pour laquelle l'Internationale des Services Publics (PSI) a lancé une vaste campagne de solidarité. Dans ce contexte, elle a notamment conduit une délégation syndicale internationale qui a pu rencontrer, en août 2013, les dirigeants du gouvernement guatémaltèque, et a exhorté ce dernier à prendre sans délai des mesures en vue de mettre un terme à toutes les violences perpétrées à l'encontre des syndicats et de leurs membres, et de veiller au respect de la vie et des droits légaux des travailleurs/euses guatémaltèques.

La PSI appelle l'ensemble de ses affiliés à rejoindre la campagne visant à convaincre les dirigeants européens de suspendre le régime spécial d’encouragement en faveur du développement durable et de la bonne gouvernance (SPG+) avec le Guatemala et ce, tant que les travailleurs/euses seront maltraité(e)s et assassiné(e)s. Pas de libre-échange sans respect des droits syndicaux !

Des travailleurs/euses guatémaltèques du secteur de la santé racontent leur histoire dans un nouveau documentaire de la PSI (7 minutes) :