Marche pour dire non à la dictature en Haïti

Sous l’appel de plusieurs organisations de la Société Civile, notamment la Collectif des Syndicats Haïtiens pour le Respect de la Constitution (COSHARCO), plusieurs centaines de milliers d’individus ont marché dans les rues de Port-au-Prince, ce dimanche 14 Février, pour dire non à la dictature et dénoncer le support de la communauté internationale à l’implantation d’un régime autocrate appuyé par des gangs armés (G9). Lisez le commentaire de Yvel Admettre, secrétaire général du CTSP Haïti

Comme prévu , ce dimanche 14 février , plusieurs organisations Sociales , des défenses des Droits Humains , centrales syndicales et le Collectif des Syndicats Haïtiens pour le Respect de la Constitution (COSHARCO) ont organisé une journée de marche pacifique dans quelques grandes villes du pays comme au Cap Haïtien, aux Gonaïves , les Cayes et à Port-au- Prince. Mais c’est à la capitale haïtienne , on a enregistré une démonstration de force en terme de participation. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont parcouru les différentes rues de Port-au-Prince avec des refrains NON A LA DICTATURE, NON A LA RESTRUCTION SUR LA LIBERTE PUBLIQUE, MONSIEUR JOVENEL MOISE DOIT PARTIR.

Par ailleurs, la population haïtienne profite la présence de la presse internationale pour dénoncer l’attitude des Nations Unies qui continuent à supporter Monsieur JoveneL Moise qui veut à tout prix d’instaurer un régime dictatorial dans le pays. Malgré le temps constitutionnel de son mandat arrive à son terme.

Le scenario d’une comédie de mauvais goût le 7 février à 2 heures du matin faisant croire que le pouvoir a démantelé d’un coup d’état concocté par un juge de la cour de cassation, d’une inspectrice générale de la police nationale et des citoyens paisibles de la société civile. Sous la pression des avocats, des organisations de la société civile , seulement le juge Hivikel Dabresil est sorti des liens préventifs, dix-sept (17) autres personnes sont écouées et deviennent des prisonniers politiques .

Depuis lors, les haïtiens ont la peur au ventre pour ne pas être appréhendé à n’importe quel moment sous le prétexte qu’il/elle prépare un plan contre le pouvoir en place et tout cela sous le regard complice du Bureau Intégré des Nations Unies (BINU) .

Avec cette foule immense, la manifestation s’est déroulée sans incident majeur. Mais, à sa fin des agents de la police nationale de manière délibérée ont ouvert le feu sur les participants/tes et des travailleurs de la presse avec des balles en caoutchoucs et à coup de gaz lacrymogène. Parmi les victimes, dont le journaliste Fegentz Canes Paul a reçu plusieurs balles. Quelques photos de la manif est en annexe

Apres la réussite ces deux journées de grevé 1ier et 2 février lancé par les organisations syndicales sur tout le territoire d’Haïti, une fois de plus organisations syndicales continues à jouer le rôle d’avant-garde dans la lutte pour la libération du peuple haïtien.

Me Yvel ADMETTRE

Secrétaire Général de la Confédération des Travailleurs-euses des Secteurs Public et Privé (CTSP)