Grâce à ce nouveau "protocole d'accord", les deux organisations travailleront en étroite collaboration au cours des trois prochaines années afin de mener des recherches pertinentes sur les questions d'équité en matière de main-d'œuvre et de soins de santé, et de développer les capacités de nos membres.

Lors de la cérémonie de lancement, qui s'est déroulée dans le cadre de la conférence APRECON de l'ISP, la Directrice de l'Institut, le Dr Revati Phalkey, a déclaré : "Dans le contexte actuel où les services de santé publique sont rapidement érodés par l'austérité, la dette et la privatisation, il est essentiel que celles et ceux d'entre nous qui œuvrent en faveur de systèmes de santé plus justes et plus équitables se rassemblent et tirent parti de leurs forces. Au centre de cette démarche se trouve le personnel de santé et de soins, qui constitue l'épine dorsale de la couverture sanitaire universelle. Ce protocole d'accord n'est pas seulement un cadre de collaboration institutionnelle, mais une étape vers la création d'espaces de responsabilité partagée et de solidarité dans la protection des biens communs, la sauvegarde des services de santé publique et la défense des droits, de la dignité et des intérêts des travailleurs.euses de la santé et des soins, principalement des femmes, qui les fournissent. Au cours des trois prochaines années, l'UNU-IIGH s'est engagé à travailler avec l'ISP et ses affiliés à la réalisation de cette vision commune.

L'UNU-IIGH est un institut de recherche mondial des Nations Unies qui collabore avec les agences des Nations Unies, les gouvernements et les principales parties prenantes dans le domaine de la santé internationale.

Ce nouveau partenariat s'appuie sur le rôle de l'ISP en tant que porte-parole syndical mondial de plus de 14 millions de travailleurs.euses du secteur de la santé et des soins dans le monde entier et sur notre position de Fédération syndicale internationale entretenant des relations officielles avec l'Organisation mondiale de la Santé. La recherche produite permettra aux syndicats du secteur de la santé de mieux façonner la politique internationale en matière de santé, notamment grâce à la voix de l'ISP au sein des organes directeurs de l'OMS.

Daniel Bertossa, le Secrétaire général de l'ISP, a souligné l'importance de cette collaboration pour les affiliés de l'ISP et les membres de nos syndicats :

"Les travailleurs.euses de la santé sont l'épine dorsale du système de prestation de soins de santé. Pendant la pandémie de COVID-19, les gouvernements les ont applaudis. Nous les avons tous applaudis. La pandémie a renforcé le fait que la santé est au cœur de la vie elle-même et que l'on ne saurait trop insister sur la nécessité de l'équité en matière de santé. Elle a également montré qu'au-delà des applaudissements dérisoires, les gouvernements n'accordent pas l'attention nécessaire pour garantir un nombre suffisant de travailleurs.euses de la santé et des soins, ainsi qu'un travail décent dans le secteur. La réduction des financements publics, la privatisation et les attaques contre les droits syndicaux et du travail dans le secteur sont des défis auxquels nos affiliés sont confrontés dans le monde entier aujourd'hui. Nous menons une bataille. Et dans cette lutte, nous avons besoin d'alliés qui partagent notre vision et s'engagent à prendre des mesures concrètes qui peuvent conduire à des changements fondamentaux dans le monde entier et dans nos différents pays. L'UNU-IIGH est un allié précieux. Cette collaboration n'est pas simplement entre l'UNU-IIGH et le siège de l'ISP. Elle est engagée au nom de nos affiliés dans le monde entier et pour la cause d'un monde meilleur où la santé de qualité pour tous et toutes est plus qu'un slogan ou une aspiration".