Les travailleuses(eurs) algériens luttent pour leurs salaires et contre les répressions

Le 27 octobre, les travailleuses(eurs) du Syndicat National Autonome des Personnels de l'Administration Publique (SNAPAP), affilié de l’ISP et de la Confédération Générale Autonome des Travailleurs en Algérie (CGATA), sont descendus dans les rues. Ils exigent le versement des 3 mois de salaires non perçus par des milliers de salariés du secteur public et condamnent les arrestations et le harcèlement judiciaire et policier instauré par les autorités.

Communiqué du SNAPAP/CGATA

Hier, 27 octobre les travailleurs des communes de la Wilaya de Bejaia affilier au SNAPAP/CGATA, ont marché pour exiger le versement de 3 mois de salaires, non perçus pour des raisons obscures et dénoncer la répression judiciaire et policière contre les présidents des sections syndicales affiliés au SNAPAP/CGATA .

Après, avoir épuisé tous les moyens auprès des autorités locales qui s’emmurent dans le silence le plus complet et continuent à ignorer les appels de détresse des travailleurs de 27 communes à travers la Wilaya de Bejaia.

Acculés par la rentrée scolaire et à l’approche de l’hiver. Ils ont marché, hier pour dénoncer l’injustice et le mépris des autorités à l’encontre d’une catégorie de travailleurs, privés de salaires depuis plus de 3 mois consécutifs.

En ce moment précis où les travailleurs des communes déjà recrutés par le passé, dans des contrats précaires, très fragilisés par la pandémie du covid 19 et ses conséquences, se débattent tant bien que mal pour survivre eux et leurs familles. Les décideurs qui se gargarisent du matin au soir de l’Algérie nouvelle, répondent à toute cette détresse humaine par la répression policière et judiciaire.

Au moment où les décideurs battent les tambours de « l’Algérie Nouvelle », des milliers de pères, mères et chargés de familles, travailleurs précaires, qui n’ont que leurs salaires pour survivre, sombrent dans la pauvreté avec toutes les conséquences qui en découlent.

Face à ces dépassements considérés comme étant des représailles et une punition à l’encontre des travailleurs des communes qui ont manifesté leur opposition aux élections du 12 /12 à travers le territoire de la wilaya de Bejaia.

Le SNAPAP/CGATA considère comme seuls responsables de ce pourrissement, les décideurs concernés dans cette situation. Comme il appelle les autorités locales à régler sans retard la situation des salaires des travailleurs des 27 communes de Bejaia.

Le SNAPAP/CGATA, condamne les arrestations, les harcèlements judiciaires et la privation de salaire de milliers de salariés comme étant des représailles contres des travailleurs affiliés au SNAPAP/CGATA.