Inter-Amérique Les syndicats haïtiens craignent un retour à la dictature
Depuis plus d'un an, le peuple haïtien proteste contre le président Jovenel Moïse. L'affilié de PSI en Haïti, la Confédération des travailleurs/euses des Secteurs Public et Privé (CTSP), et la CTH (Confédération des Travailleurs/euses Haïtiens) ont publié un rapport détaillant la situation politique actuelle.
Sandra Massiah
Depuis plus d'un an, le peuple haïtien proteste contre le président Jovenel Moïse. Les syndicalistes ont dénoncé haut et fort la crise humanitaire et démocratique qui sévit dans le pays. Et en cette année où tous les Haïtiens, dans leur pays et à l'étranger, auraient dû célébrer le 35e anniversaire de la chute du régime Duvalier, ils déclarent qu'il y a un autre dictateur parmi eux.
L'affilié de PSI en Haïti, la Confédération des travailleurs/euses des Secteurs Public et Privé (CTSP), et la CTH (Confédération des Travailleurs/euses Haïtiens) ont publié un rapport détaillant la situation politique actuelle.
« La situation juridico-politique du pays est catastrophique. Actuellement, il n'y a que dix (10) élus faisant partie du Senat de la République et les autorités gouvernementales de facto, notamment l'ex President Jovenel MOISE qui a fait u'n coup d'Etat sur la Constitution du pays depuis le 7 fevrier 2021 et qui accapare illégalement toute l’administration publique d'Haïti ».
« La Confederation des Travailleurs Haïtiens (CTH) et la Conféderation des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP) demandent votre appui dans la vulgarisation de ces faits lors de vos échanges avec d'autres instances internationales pour une meilleure compréhension de la situation intenable que le peuple haïtien vit actuellement. »
Lire le rapport de la CTSP et de la CTH:
En savoir plus
Sous l’appel de plusieurs organisations de la Société Civile, notamment la Collectif des Syndicats Haïtiens pour le Respect de la Constitution (COSHARCO), plusieurs centaines de milliers d’individus ont marché dans les rues de Port-au-Prince, ce dimanche 14 Février, pour dire non à la dictature et dénoncer le support de la communauté internationale à l’implantation d’un régime autocrate appuyé par des gangs armés (G9). Lisez le commentaire de Yvel Admettre, secrétaire général du CTSP Haïti