Droits des travailleurs Les syndicats ghanéens font grève contre la non-application de leur accord sur les conditions de service pour 2024

Les syndicats de l'ISP au Ghana ont entamé un mouvement de grève en raison de la non-application de l'accord sur les conditions de service 2024 qu'ils ont signé. Les infirmières et les sages-femmes portent des bandes rouges au travail depuis le 2 juin. Il s'agit de la première d'une série d'actions que les travailleurs entreprendront.

Jesse Saidu
Plus de 128 000 infirmières et sages-femmes du Ghana ont rejoint le mouvement de grève lancé par l'Association des infirmières et sages-femmes du Ghana (GRNMA). Ce mouvement fait suite au refus du gouvernement d'honorer une convention collective - les conditions de service 2024 - signée il y a plus d'un an. La GRNMA déclare qu'elle a attendu assez longtemps. "Depuis lors, nous avons effectué plusieurs suivis par le biais de lettres officielles et de visites personnelles au ministère des finances et au ministère de la santé, mais nous n'avons vu aucune action", a déclaré Perpetual Ofori Ampofo, président de la GRNMA, lors d'une conférence de presse à Accra le 28 mai.
L'accord de mai 2024 n'était pas une faveur. Il s'agissait d'un engagement, signé par l'AMRG au nom de toutes les infirmières et sages-femmes, ainsi que par le ministère de la santé, le ministère des finances et la Commission des salaires équitables. Après la conférence de presse de l'AMRG, le ministère de la santé a invité le syndicat à une réunion prévue le 30 mai pour discuter d'un accord négocié. Mais l'AMRG a décliné l'invitation.
Perpétuel Ofori Ampofo Président de l'AGRNM.

Ce retard n'est pas seulement un manque de respect pour les infirmières et les sages-femmes ghanéennes, mais il menace également la qualité des soins de santé dans tout le pays.
Ce qui rend cette situation encore plus pénible pour les infirmières et les sages-femmes, c'est le silence du gouvernement. La migration des infirmières et des sages-femmes professionnelles est encore plus alarmante, car elle a un impact sur les autres travailleurs qui travaillent sous pression pour fournir des soins aux citoyens. Ce sont des professionnels qui ont aidé le système de santé à traverser les crises les unes après les autres, sans se plaindre et sans être reconnus. "Ce retard n'est pas seulement un manque de respect envers les infirmières et les sages-femmes ghanéennes, mais il menace également la qualité des soins de santé dans tout le pays. Nous sommes l'épine dorsale du système de santé". a ajouté Mme Ofori.
La GRNMA a établi un plan d'action clair.

La demande de la GRNMA reste inchangée : la mise en œuvre immédiate de l'accord sur les conditions de service signé en mai 2024. Plus de promesses. Plus de retards.
Les infirmières et les sages-femmes du Ghana en ont assez d'être tenues pour acquises. Cette fois-ci, elles défendent leur position, non seulement pour elles-mêmes, mais aussi pour garantir des services publics de qualité à tous les Ghanéens.