Les syndicats chiliens soutiennent le nouveau système national de soins de santé

Les organisations affiliées à l'Internationale des Services Publics (ISP) au Chili ont apprécié l'approbation générale du projet de loi qui crée le Système national d'aide et de soins, Chile Cuida, le mardi 27 mai, par la Commission sénatoriale de la famille, de l'enfance et de l'adolescence.

Ce projet, qui reconnaît les soins comme un droit humain et une responsabilité incontournable de l'État, représente une étape importante dans la transformation du modèle social chilien. Mais il soulève également des questions que les mouvements syndical et féministe n'ont pas manqué de soulever.

La session était suivie par des membres du Comité des Femmes de l'ISP au Chili : Carolina Espinoza (Confusam), Selma Núñez (Fenpruss) et Gina Sennas (Anef), qui ont participé activement à un travail soutenu de plaidoyer, de dialogue politique et de construction des recommandations à la proposition de reconnaissance et de protection du droit aux soins dans le pays.

Carolina Espinoza, Responsable de la Confédération nationale des fonctionnaires municipaux.ales de la santé (Confusam) et également Responsable sous-régionale du Cône sud du Comité des Femmes de l'ISP, a souligné que " ce projet représente une réussite du mouvement des femmes et des syndicats de l'ISP qui se sont battus pour rendre visible le travail de soins fourni par les services publics. Nous voulons un système de soins solide, associé à un travail décent, une approche inclusive, la participation de l'État et sans but lucratif".

Carolina Espinoza Responsable de la CONFUSAM

Ce projet représente une victoire pour le mouvement des femmes et les syndicats de l'ISP qui se sont battus pour rendre visible le travail de soins fourni par les services publics.

Les membres du Comité étaient accompagné.e.s de Nayareth Quevedo, Secrétaire sous-régionale de l'ISP pour le Cône Sud, qui a averti que "la société de soins n'est pas fondée sur le profit, mais sur la solidarité. Les soins ne peuvent pas être une activité commerciale : c'est un droit, et l'Etat doit le garantir par des services publics solides, financés, avec un travail décent et une participation effective de celles et ceux qui soignent et qui ont besoin de soins.

L'ISP a proposé des améliorations pour renforcer le texte, notamment en garantissant un financement suffisant grâce à l'inclusion du ministère des Finances, en incorporant des clauses qui limitent l'interférence du marché et en garantissant des conditions de travail décentes pour les travailleurs.euses du secteur des soins rémunérés.

"Nous sommes préoccupé.e.s par le fait que le texte, dans son Article 7 littéral e), encourage explicitement l'investissement privé, sans établir de mécanismes réglementaires clairs ou de garanties contre la marchandisation. L'expérience internationale est claire : lorsque les soins sont privatisés, la qualité se détériore, l'emploi devient précaire et les personnes qui ne peuvent pas payer sont exclues", a déclaré N. Quevedo dans sa présentation au cours de la session.

Le même jour, le Président de l'Association nationale des employés publics (Anef), José Pérez Debelli, est également intervenu pour souligner l'importance de renforcer les institutions publiques qui soutiendront ce nouveau système, en particulier dans les régions et les territoires ruraux.

Avec cet appui en commission, le projet de loi - Bulletin 16.905-31 - avance vers son vote à la Chambre. "Nous continuerons à être vigilant.e.s et à rencontrer les différentes branches parlementaires afin que l'esprit transformateur de ce projet de loi ne soit pas dilué. Parce que la construction d'une société de soins exige plus que des discours, un engagement politique est nécessaire pour garantir la voix active de celles et ceux d'entre nous qui ont historiquement soutenu ce droit des services publics au Chili", a souligné C. Espinoza.