18 décembre - Journée internationale des migrants La sous-région arabe de l'ISP réaffirme le droit des migrants à la santé
La sous-région arabe de l'Internationale des Services Publics (ISP), ainsi que ses affiliés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), commémorent la Journée internationale des migrants en réaffirmant le droit aux soins de santé pour tous les migrants, quel que soit leur statut juridique.
Najwa Hanna
Le droit au meilleur état de santé mentale et physique possible est un droit fondamental de tout être humain.
Les gouvernements et la communauté internationale ont l'obligation de protéger, promouvoir et défendre ce droit. Des engagements ont été pris aux niveaux mondial et régional en faveur de ce droit.
Par exemple, le Pacte mondial des Nations unies sur les migrations met l'accent sur l'accès aux services de base pour tous les migrants, ce qui inclut l'accès aux soins de santé. L'Organisation mondiale de la santé dispose du Plan d'action mondial pour la promotion de la santé des réfugiés et des migrants, synchronisé avec la mise en œuvre des Objectifs de développement durable à l'horizon 2030, ciblant en particulier la couverture sanitaire universelle (CSU). En outre, en février de cette année, les États membres de l'ONU, les organisations internationales, la société civile et divers acteurs se sont réunis à Marrakech pour la troisième Consultation mondiale sur la santé des réfugiés et des migrants, où les participant.e.s ont réaffirmé le droit à la santé de chaque être humain, sans distinction d'aucune sorte, et ont exposé les engagements en faveur de la santé des migrants et des réfugiés dans la Déclaration de Rabat.
Les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) accueillent quelque 40 millions de migrants. La majorité de ces travailleurs migrants sont des travailleurs faiblement rémunérés qui contribuent de manière substantielle à la main-d'œuvre de leur pays de destination et envoient des fonds vitaux à leur famille et à leur communauté dans leur pays d'origine. Nombre d'entre eux sont confrontés à un certain nombre de défis en matière de travail décent, ils manquent de protection sociale et n'ont qu'un accès limité aux soins de santé. Dans la région MENA, le secteur informel représente environ 60 % de la main-d'œuvre totale et, au sein de ce secteur, la majorité des travailleurs migrants occupent des emplois temporaires et précaires et n'ont pas accès aux soins de santé publics et à la protection sociale.
La région MENA est également le théâtre de déplacements forcés causés par le changement climatique et les conflits. La guerre à Gaza qui a éclaté le 7 octobre, après l'attaque du Hamas, a entraîné le déplacement de 80 % de la population de Gaza, où environ 17 000 personnes ont été tuées à ce jour, dont au moins 160 travailleurs de la santé tués dans l'exercice de leurs fonctions.
nous défendons le droit des migrants à un travail décent et leur droit de s'affilier à des syndicats
Les travailleurs.euses de la santé représenté.e.s par le syndicat général des travailleurs de la santé à Gaza, affilié à l'ISP, qui travaillent dans la bande de Gaza, ainsi que ceux qui travaillent en Cisjordanie et avec l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), travaillent sous des bombardements intensifs, avec des fournitures limitées, une pénurie de ressources, un manque de personnel et des risques importants en matière de santé et de sécurité au travail, notamment en étant attaqués, et meurent sous les balles alors qu'ils sauvent des vies. Il s'agit là d'une violation flagrante des droits humains, malgré le droit à la santé inscrit dans le droit international.
Les affiliés de l'ISP dans la région MENA défendent le droit des migrants à un travail décent et leur droit de s'affilier à des syndicats. Dans le cadre du projet de l'ISP sur les droits humains, les syndicats et les services publics de qualité pour les migrants et les réfugiés dans la région MENA, soutenu par Union to Union et les affiliés suédois de l'ISP, les syndicats des services publics ont pu établir des points focaux syndicaux pour les migrants et les réfugiés, les organiser en syndicats, y compris les migrants sans papiers, et défendre leur accès aux soins de santé publics, y compris aux vaccins contre la grippe aviaire pendant la période de pandémie. Ils ont noué des alliances avec la société civile sur les droits des migrants et des réfugiés, en examinant de manière critique les causes profondes des migrations forcées, en plaidant pour la justice climatique, une transition juste et équitable, en se mobilisant pour la paix et pour le droit des peuples à la dignité humaine, à la liberté et à l'autodétermination.
Enfin, en ces temps troublés d'atrocités de guerre en Palestine qui entraînent des déplacements et des migrations forcés, nous appelons à un cessez-le-feu, à l'ouverture de couloirs humanitaires, à un retour au dialogue et au respect des résolutions des Nations Unies pour établir une paix juste et durable.
Voir aussi
Partout dans le monde, les travailleurs/euses et leurs familles se déplacent, fuyant une guerre ou une catastrophe climatique, ou à la recherche d'un travail décent.