qui se tient du 4 au 6 février La PSLINK s'exprime lors de l'examen du Pacte mondial pour les Migrations pour la région Asie-Pacifique à Bangkok

Jillian Roque, de la Public Services Labor Independent Confederation (PSLINK), l'un des affiliés de l'ISP aux Philippines, a pris la parole lors du deuxième examen régional Asie-Pacifique du Pacte mondial pour des Migrations sûres, ordonnées et régulières (PMM) pour rappeler à l'assemblée que " plus de six ans se sont écoulés depuis l'adoption du PMM et pourtant, nos migrant.e.s continuent d'être victimes de discrimination, de traite d'êtres humains et d'exploitation ".

Jyotsna Singh
Le Pacte mondial pour des Migrations sûres, ordonnées et régulières (PMM) a été adopté il y a six ans, mais la situation de la migration et de la main-d'œuvre migrante ne s'est guère améliorée. Lors du deuxième examen régional Asie-Pacifique de la mise en œuvre du Pacte mondial pour des Migrations sûres, ordonnées et régulières, qui s'est tenu dans la capitale thaïlandaise du 4 au 6 février, Jillian Roque, de l'affilié philippin de l'ISP PSLINK, a pris la parole pour rappeler à l'assemblée que " plus de six ans se sont écoulés depuis l'adoption du Pacte mondial, et pourtant nos migrant.e.s continuent d'être victimes de discrimination, de traite d'êtres humains et d'exploitation ".
Lire l'intégralité de sa déclaration ici :
"La région Asie-Pacifique est confrontée à de multiples crises, qu'elles soient économiques, climatiques, humanitaires ou conflictuelles. Et ces crises entraînent des migrations au sein de notre région et également vers d'autres régions. Plus de six ans se sont écoulés depuis l'adoption du PMM et cependant nos migrant.e.s continuent d'être victimes de discrimination, de traite d'êtres humains et d'exploitation. Les travailleurs.euses sociaux.ales migrant.e.s, en particulier, comme les employé.e.s de maison, les aides-soignant.e.s, les infirmières, les enseignant.e.s - dont la majorité sont des femmes - sont vulnérables aux abus et à la violence, mais sont souvent exclu.e.s des protections du travail. Dans de nombreux pays, les travailleurs.euses migrant.e.s se voient refuser leur droit fondamental à la liberté d'association. Sans le droit de se syndiquer, les travailleurs.euses migrant.e.s sont encore plus vulnérables et opprimé.e.s, et n'ont pas le pouvoir d'améliorer leurs conditions de vie et de travail.
En tant que syndicats du secteur public engagés dans la lutte pour les droits de tous.tes travailleurs.euses - indépendamment du genre, de l'âge, de l'ethnie, du statut migratoire - notre organisation, Public Services Labor Independent Confederation (PSLINK), affiliée à l'Internationale des Services Publics (ISP), appelle les gouvernements à intensifier leurs efforts pour aligner les politiques, programmes et pratiques nationales sur les objectifs du PMM et à ratifier et mettre en œuvre les conventions internationales relatives aux droits humians et au travail. Les gouvernements doivent garantir un recrutement équitable et éthique, mettre en œuvre des accords bilatéraux et multilatéraux de migration de main-d'œuvre transparents, fondés sur les droits et tenant compte de la dimension de genre, avec la participation significative des syndicats, et veiller à ce qu'aucun frais de recrutement ou autre frais connexe ne soit facturé aux travailleurs.euses migrant.e.s.
Nous appelons les gouvernements à s'attaquer aux facteurs structurels, notamment l'absence de travail décent et les inégalités économiques, sociales et de genre croissantes, conséquences des systèmes néolibéraux et patriarcaux qui exploitent la main-d'œuvre et la planète à des fins lucratives, aggravent la marginalisation des travailleurs.euses migrant.e.s, des femmes, des populations autochtones, des travailleurs.euses informel.le.s, des jeunes et des personnes en situation de handicap, et forcent les personnes à émigrer par nécessité, et non par choix.
Nous appelons les gouvernements à mettre fin à la privatisation des services publics, y compris le recrutement et le contrôle des frontières, et à inverser le désengagement de l'État dans les services de migration et d'aide aux réfugié.e.s. Les gouvernements doivent assurer l'accès des migrant.e.s aux services publics et garantir la protection des personnes sans-papiers.
Aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin que les gouvernements fassent leur devoir et allouent des ressources adéquates pour s'attaquer aux moteurs structurels de la migration, développer leurs propres économies nationales et infranationales, créer des emplois décents, assurer une transition juste, faire respecter les normes du travail, fournir une protection sociale et des services publics de qualité - y compris l'éducation, la santé et les soins - et assurer une gouvernance ouverte, participative et inclusive.
Merci beaucoup.
La déclaration a été prononcée par Jillian Roque de PSLINK lors de la session plénière du 4 février 2025.