La PSI est révoltée par l’assassinat de Mohamed Brahmi et appelle le gouvernement tunisien à protéger ses citoyens

L’internationale des Services Publics (PSI) se déclare profondément consternée et révoltée par l’assassinat de Mohamed Brahmi, membre de l'assemblée chargée d'élaborer la nouvelle Constitution et fondateur du Mouvement du peuple (Echaâb), une formation laïque et nationaliste.

Agé de 58 ans, Mohamed Brahmi a été abattu jeudi 25 juillet 2013 de 14 balles tirées à bout portant devant chez lui, à Tunis, par deux hommes à moto, alors qu'il descendait de voiture. Le 6 février, l'opposant Chokri Belaïd avait été assassiné de la même façon. Sa mort avait provoqué les plus importantes manifestations dans le pays depuis la chute de Ben Ali en janvier 2011. Nous regrettons infiniment qu’après deux années du déclenchement des révolutions en Tunisie, nous continuons à noter une violence journalière. La violence avec laquelle les policiers ont attaqué les manifestants aussi bien le vendredi 26 juillet, que le samedi 27 juillet, lors de l’enterrement de Mr Brahmi, est inacceptable et hors toute mesure.

Nous demandons au gouvernement d'accueillir la diversité des opinions qui est la marque d'une véritable démocratie, et de prendre des mesures contre ceux qui utilisent des balles et des menaces pour supprimer le dialogue public. La PSI soutien de plein gré l’UGTT et toutes ses demandes.

Veuillez trouver ci-joint la lettre de protestation envoyée par la PSI au président de la République tunisienne Moncef Marzouki