Journée internationale pour l'élimination de la violence faites aux femmes

À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence faites aux femmes, le 25 novembre, l'Internationale des Services Publics (ISP) appelle les dirigeant.e.s politiques à exprimer clairement leur engagement à mettre fin à la violence et au harcèlement dans le monde du travail.

La première étape de cet engagement a été franchie lors de la Conférence internationale du travail du centenaire de l'OIT, avec l'adoption de la convention 190 et de la recommandation 206, en 2019.

Trois années se sont écoulées depuis lors et on compte 22 ratifications dans le monde.  Il est essentiel de multiplier le nombre de pays et d'encourager la tendance mondiale des ratifications, ce qui permettra d'accorder une attention particulière à la violence fondée sur le genre dans le monde du travail, où il existe également une protection pour les travailleurs.es victimes de violence domestique, en majorité des femmes. 

Rosa Pavanelli, Secrétaire générale de l'ISP, a déclaré que " la ratification permettra de consolider une plus grande force de protection, de prévention, d'enquête et de sanction, ainsi qu'une garantie de soutien et de sécurité pour les victimes dans les services publics, tant dans le secteur public que privé ". 

Agir contre les fémicides et les féminicides est une question de politiques publiques, de services publics et de travailleuses du service public.

L'ISP fait entendre sa voix pour les travailleuses des services publics pour lesquelles la ratification et la mise en œuvre ultérieure de la C190 renforceront encore la protection, quel que soit leur statut d'emploi, y compris le nombre croissant de travailleuses informelles et précaires dans les services publics, comme les travailleuses de la santé communautaire, ainsi que les travailleuses migrantes et racisés de la santé et des soins. 

La ratification de la C190 soutiendra la promotion de l'égalité de genre et la non-discrimination entre les femmes et les hommes, y compris pour les personnes non-conformes au genre, et contribuera à renforcer des lieux de travail sûrs et sains, essentiels à la garantie de services publics de qualité pour tous et toutes.

En ce jour symbolique, Rosa Pavanelli a écrit à un certain nombre de dirigeant.e.s mondiaux pour leur demander d'agir pour mettre fin à la violence contre les femmes dans les sphères publiques et privées de leurs pays. Une violence qui prive fondamentalement les femmes, dans toute leur diversité, du contrôle de leur corps et de leur vie. 

Par ailleurs, dans le cadre de la campagne contre la violence à l'égard des femmes, Irene Khumalo, Présidente du Comité mondial des femmes de l'ISP, souligne que "agir contre les fémicides et les féminicides est une question de politiques publiques, de services publics et de travailleuses du service public. L'ISP fera campagne chaque année à l'occasion des 16 jours d'activisme pour mettre fin à la violence contre les femmes".

Also see