Hommage à nos travailleurs.es migrant.e.s de la santé

Cette année, à l'occasion de la Journée internationale des migrant.e.s, nous rendons hommage à tous et toutes les travailleurs.es qui ont courageusement combattu la pandémie de COVID-19 en première ligne, en équipant nos hôpitaux, en prodiguant des soins critiques, en menant des campagnes de vaccination et en s'occupant des personnes âgées de nos familles - mais qui sont invisibles en termes de droits.

Le 18 décembre, Journée internationale des migrant.e.s, nous rendons hommage à tous et toutes les travailleurs.es migrant.e.s de la santé dans le monde. Ce sont eux qui ont courageusement combattu la pandémie de COVID-19 en première ligne, en équipant nos hôpitaux, en prodiguant des soins critiques, en menant des campagnes de vaccination et en prenant soin des personnes âgées de nos familles. Majoritairement des femmes, de nombreux travailleurs.es migrant.e.s laissent leur famille derrière eux afin de prodiguer des soins aux autres. Ils fournissent des services inestimables à nos systèmes de santé, mais ils/elles sont invisibles en termes de droits.

Les travailleurs.es migrant.e.s de la santé sont exposé.e.s de manière disproportionnée aux risques de santé au travail et courent un plus grand risque de contracter le COVID-19.

Une série d'études menées en collaboration (voir ci-dessous) par l'ISP et l'Open University au Royaume-Uni en 2022 a montré que pendant la pandémie, les travailleurs.es migrant.e.s de la santé étaient régulièrement et de manière disproportionnée exposé.e.s à des risques de santé au travail et couraient un plus grand risque de contracter le COVID-19 et de subir des dommages graves et de mourir. Les réponses politiques apportées pendant la pandémie n'ont pas tenu compte de ces risques supplémentaires, ni de la pénurie de personnel de santé, mettant ainsi en danger les travailleurs.es de la santé et la santé de la population.

Parmi les risques et les impacts inégaux du COVID-19 sur les travailleurs.es migrant.e.s de la santé :

  • Déficits de travail décent. Les travailleurs.es migrant.e.s de la santé ont souvent des horaires excessifs, des périodes de repos insuffisantes et sont victimes de discrimination et de vol de salaire, comme les heures supplémentaires non rémunérées.

  • Les travailleurs.es migrant.e.s de la santé sont touché.e.s de manière disproportionnée par la discrimination, la violence et le harcèlement. La discrimination systémique dans les systèmes de santé a poussé à travailler dans des zones à haut risque COVID-19. Les récits racistes sur les origines du COVID-19 ont généré des niveaux sans précédent de stigmatisation et de discrimination. Comme 70 % des infirmières sont des femmes, nombre d'entre elles sont victimes de discrimination, de harcèlement sexuel, de ségrégation professionnelle et d'écarts de rémunération entre les sexes.

  • Les clauses de remboursement attachées aux contrats obligent les travailleurs.es migrant.e.s de la santé à verser une somme d'argent substantielle avant d'être autorisé.e.s à démissionner. Cette situation, ainsi que d'autres vulnérabilités liées aux visas et aux contrats, explique pourquoi certains travailleurs.es ont accepté des conditions de travail plus dangereuses pendant la pandémie.

  • COVID-19 a amplifié la pénurie mondiale existante de travailleurs.es de la santé. Les pénuries les plus graves se situent dans les pays en développement, ce qui met davantage en péril la réalisation de la couverture sanitaire universelle d'ici 2030.

  • Les pratiques de recrutement contraires à l'éthique se sont poursuivies pendant la pandémie, avec une concurrence accrue pour les travailleurs.es de la santé, ce qui a entraîné le recrutement actif d'infirmières de soins intensifs et d'autres rôles de soins de santé de première ligne dans plusieurs des pays souffrant de pénuries critiques qui figurent sur la liste de soutien et de sauvegarde du personnel de santé de l'OMS.

L'Internationale des Services Publics et ses affiliés sont solidaires de tous les travailleurs.es migrant.e.s de la santé qui sont des membres précieux de nos syndicats et de nos effectifs. Une gouvernance équitable, fondée sur les droits, socialement juste et socialement durable de la migration sanitaire est nécessaire pour tous les pays afin de remédier à l'actuelle pénurie mondiale de personnel de santé.

Les pandémies, les catastrophes et la crise climatique continueront d'exercer une forte pression sur nos services publics. Face à ces crises, l'ISP continuera à amplifier la voix des travailleurs et travailleuses, y compris en descendant dans la rue, pour exiger des investissements adéquats dans les services publics, ainsi qu'un travail décent, la sécurité et la protection sociale pour tous les travailleurs et travailleuses qui fournissent ces services.

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Ce court métrage présente les résultats de la recherche de l'ISP et de l'Open University sur les travailleurs de santé migrants pendant la pandémie de Covid-19. Il souligne que les travailleurs de la santé migrants ont été plus exposés au risque d'infection par le Covid-19 sur le lieu de travail, et explique pourquoi le recrutement international de travailleurs de la santé à l'étranger a un impact négatif sur les services de soins de santé dans les pays d'origine.

Renforcer les droits des travailleurs de la santé migrants - Les leçons de la pandémie

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En savoir plus

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Perpetual Ofori-Ampofo tells BBC News Africa of her concerns about the negative effects that the nurse-for-cash agreement between the Ghanaian government and Britain could have on the country's health system. The agreement includes sending trained Ghanaian nurses to the UK. Perpetual Ofori-Ampofo is the President of PSI affiliate the Ghana Registered Nurses and Midwives Association, Chairperson of the West African Health Sector Unions Network (WAHSUN) of PSI and the Chairperson of the Ghana PSI National Coordinating Council.

Nurse-for-cash agreement between Ghana and UK

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Migrant Care Workers: Ensuring Fair Recruitment Practices