En Tunisie grève générale dans le secteur public

Ce 17 janvier, une grève générale de 24 heures a eu lieu en Tunisie à l’appel de la puissante centrale syndicale Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Défendre le secteur public est une priorité dans le calendrier des syndicats de tous les secteurs, sante, municipaux, agriculture, énergie, eau et assainissement.

Les salariés des entreprises publiques qui sont en grèves représentent près d’1/4 de la population active. Les aéroports, les ports, les écoles, les hôpitaux, les médias et les services gouvernementaux, ont tous été touchés par la grève. Un service minimum a été mis en place pour les postes vitaux.

L’UGTT réclame une hausse des salaires pour les 670 000 fonctionnaires du pays, et reproche au Premier ministre Youssef Chahed de céder aux directives du Fonds monétaire international.

« Le gouvernement tunisien actuel a renoncé à ses objectifs de développement durable et à son engagement envers la communauté internationale, » annonce l’UGTT dans un communiqué. « En tant que travailleurs tunisiens, nous n'accepterons pas que notre paix sociale soit menacée, que notre pouvoir d'achat se détériore et que les décisions financières et économiques du gouvernement deviennent dépendantes du FMI ou toute institution financière internationale. »

En effet, la Tunisie est actuellement lourdement endettée face aux bailleurs de fonds. Le pays a obtenu en 2016 du Fonds monétaire international (FMI) un prêt de 2,4 milliards d’euros sur quatre ans, en promettant de mener de vastes réformes, et de diminuer le poids de la fonction publique dans le PIB.

 

 

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