Des ressources humaines pour la santé

Dans une déclaration commune à la 75e Assemblée mondiale de la santé, l'ISP et d'autres organisations non étatiques en relations officielles avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) demandent instamment aux États membres de l'OMS d'inclure des "réformes fiscales et de gouvernance" pour le financement des ressources humaines pour la santé.

Le projet de plan d'action “Working for Health”(Travailler pour la Santé) ne reflète pas les éléments essentiels du financement des ressources humaines pour la santé (HRH) et des droits des travailleur.es de la santé; du plan d'action 2017-2021, des recommandations du ComHEEG de 2016 et des leçons de la pandémie.

 Nous demandons instamment aux Etats membres d'inclure les "réformes de la fiscalité et de la gouvernance" pour le financement des HRH et l'espace fiscal pour les Pays à revenu faible et intermédiaire, conformément à leur engagement politique de 2016.

La théorie du changement du Plan d'action actuel n'inclut pas le dialogue social. Nous demandons instamment aux Etats membres de souligner l'importance des droits du travail de tous les travailleur.es de la santé et des services de soins.

 Nous saluons le Pacte mondial pour les travailleur.es de la santé et des services de soins. Mais la plupart des éléments substantiels du "Pacte des soins à la personne" ne sont que des recommandations. Nous demandons instamment aux Etats membres d'élaborer ou de réviser les lois et cadres politiques nationaux afin de garantir la pleine application de la lettre et de l'esprit du Pacte.

 Nous sommes préoccupés par l'augmentation de la migration des travailleur.es de la santé en provenance de pays souffrant de pénuries critiques et nous appelons les Etats membres à respecter les principes d'un recrutement équitable et éthique. Des accords bilatéraux fondés sur le Code de l'OMS et les normes internationales du travail sont indispensables pour garantir une gouvernance fondée sur les droits, socialement responsable et durable de la migration de la main-d'œuvre du secteur de la santé. Ces accords doivent inclure des Comités d'application paritaires actifs qui impliquent les syndicats des pays d'origine et de destination. 

Nous observons une amélioration dans la communication des données nationales. Cela contribue probablement à un sentiment exagéré de satisfaction dans la lutte contre le manque de 18 millions de travailleur.es dans le monde d'ici 2030, selon les prévisions de la stratégie mondiale sur les HRH de 2015. 

La privatisation des systèmes de santé rend les conditions de travail des travailleur.es précaires. Une dotation en personnel de santé sûre et efficace, fondée sur un travail décent, nécessite le renforcement et le financement adéquat des systèmes de santé publique universels. 

Enfin, il est important de promouvoir et de vérifier l'uniformité, la comparabilité et l'harmonisation dans les parcours de diagnostic sanitaires à tous les niveaux afin de protéger les professionnel.le.s de santé en hématologie.