Santé Covid en Algérie : quand l’inaction mène à la tension
Dénonçant l’inaction des décideurs face à la pandémie du Covid 19, le Syndicat National Autonome des Personnels de l'Administration Publique (SNAPAP), affilié de l’ISP et la Confédération Générale Autonome des Travailleurs en Algérie (CGATA) ont publié un communiqué. Les soignants et professionnels de la santé qui travaillent dans des conditions inacceptables vivent un réel calvaire. Il est temps de les écouter, il faut pérenniser le secteur de la santé publique, la santé étant un droit fondamental pour tous.
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Communiqué du SNAPAP/CGATA
Face à une nouvelle vague du COVID 19 ; les décideurs semblent très peu préoccupés par cette montée du corona, qu’ils considèrent peut-être, comme salutaire contre la colère montante du Hirak.
Le SNAPAP/CGATA dénonce la latitude et le renoncement des décideurs à répondre dans l’immédiat à l’appel de détresse des experts et des soignants qui peinent à faire entendre leur appel détresse, avant l’avènement d’une catastrophe sanitaire humaine.
Le manque en moyens d’équipements et humains, la vétusté des lieux d’accueil compliqués par une gestion opaque à tous les niveaux résultant de l’absence d’une volonté politique visible des décideurs qui se complaisent dans des discours creux, qu’ils ne croient qu’eux-mêmes.
La pandémie n’a fait que dévoiler un système de santé vidé de sa vocation, hypothéqué et géré à « la va vite » et au jour le jour par une politique de colmatage ou patients et soignants, logés à la même enseigne, vivent le même calvaire.
Combien de fois, les soignants et les professionnels de la santé, qui continuent à affronter le COVID 19 avec des moyens obsolètes ont tiré la sonnette d’alarme. Au risque de leur vie, dévastés par l’angoisse, la souffrance morale et, l’épuisement physique, durant plus de 7 mois de travail, sans repos, sans congé, isolés de leurs familles et de leurs parents. Ceux qui ont étés contaminés ont repris leur travail dans les mêmes conditions après leur convalescence. Une centaine de soignants ont déjà perdu la vie dans l’accomplissement de leur noble mission.
Maintenant que nous faisons face à une recrudescence du COVID19, il est plus qu’impératif que des mesures urgentes, planifiées avec les experts du conseil scientifique, les soignants et les professionnels de la santé soient prises en direction des soignants et des soignés qui n’ont que « les hôpitaux algériens » pour se soigner.
Les déclarations des soignants à travers le territoire et les responsables des hôpitaux pilotes et les CHU sont plus qu’alarmantes et n’interpellent pas uniquement les décideurs qui « se soignent ailleurs » à assumer leur entière responsabilité dans l’évolution de la situation du secteur de la santé publique, qu’ils ont livré aux prédateurs sans loi. Comme ils interpellent la société civile et les syndicats des professionnels de la santé à agir rapidement pour améliorer les conditions d’accueil, de prévention et de soins de qualité et apporter des solutions durables pour pérenniser le secteur de santé publique et en faire de la santé un droit fondamental du citoyen.