À Accra, au Ghana AFRECON25 - Jour 1 - Résumé
April Verrett, présidente du SEIU ; Daniel Bertossa, secrétaire général de l'ISP ; John Dramani Mahama, président du Ghana ; Britta Lejon, présidente de l'ISP, et Rita ThandekaLa journée a été remplie de moments forts - d'une danse d'ouverture énergisante à des discours profondément stratégiques et des discussions dynamiques qui ont saisi l'urgence de notre mission.
Les déclarations d'ouverture ont donné un ton fort pour les jours à venir.
Le Président ghanéen John Dramani Mahama a affirmé avec force que "lorsque les fonctionnaires prospèrent, nos nations prospèrent", soulignant que "les véritables lignes de front de la survie nationale ne se trouvent pas dans les salles de conseil d'administration des entreprises, mais dans nos hôpitaux, nos salles de classe et nos bureaux de gouvernement local".
Bampoe Addo, Président du CNC du Ghana, nous a rappelé que "les facteurs humains du développement économique ne doivent pas être tenus pour acquis, car ils constituent le fondement du progrès national".
Britta Lejon, Présidente de l'ISP, nous a mis au défi de faire face à la dure réalité : de nombreux gouvernements restent " coincés dans des cadres financiers qui gèlent les salaires, bloquent les nouveaux recrutements, poussent à la privatisation, et pendant ce temps, les super riches s'enrichissent ". Elle nous a invité.e.s à " exiger un espace fiscal pour les investissements dans la protection sociale, l'adaptation au climat et les emplois sûrs ".
Daniel Bertossa, Secrétaire général de l'ISP, a été très direct dans son constat : "Nous vivons dans un ordre économique mondial conçu pour extraire la richesse des travailleurs.euses, extraire la richesse de l'environnement et, de plus en plus, extraire la richesse de nos données. Ce sont nos membres qui ont une éthique de service public, qui travaillent dans l'intérêt du plus grand nombre et non de quelques-uns. Accomplir ce travail n'est tout simplement plus compatible avec l'agenda de ces politiciens d'extrême-droite. Et c'est pourquoi, mes camarades, nous assistons à un nombre croissant d'attaques agressives contre les syndicats de la fonction publique et leurs dirigeant.e.s. La riposte doit commencer aujourd'hui".
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AFRECON25 - Day 1 Wrap-up
Notre première table ronde, intitulée "Rétablir des services publics de qualité pour la dignité", s'est penchée sur la manière dont la privatisation, l'austérité et la digitalisation sapent systématiquement les droits des travailleurs.euses et affaiblissent les services publics dont dépendent nos communautés. Les intervenant.e.s ne se sont pas contenté.e.s d'identifier les problèmes - ils/elles ont proposé des alternatives concrètes ancrées dans la propriété démocratique, la fiscalité équitable et un financement public solide. Un appel clair a été lancé pour que la technologie devienne un outil d'équité et d'inclusion plutôt qu'un outil d'exploitation supplémentaire. La session a également abordé l'augmentation alarmante des attaques contre les responsables syndicaux.ales et le droit fondamental de mener une grève, en accordant une attention particulière à l'affaire innovante de la CSI devant la Cour internationale de justice.
Le deuxième panel s'est penché sur une question qui touche les travailleurs.euses de tous les secteurs : la violence fondée sur le genre dans le monde du travail. La discussion a rassemblé des voix de toutes les régions et de tous les secteurs, chacune partageant la douloureuse réalité de la violence et du harcèlement auxquels trop de travailleurs.euses - en particulier les femmes - sont confronté.e.s quotidiennement. Les délégué.e.s ont clairement indiqué que nous devions aller au-delà des gestes symboliques et passer à une action structurée, en appelant à une véritable coopération tripartite entre les syndicats, les employeurs et les gouvernements. Des régions francophones et arabophones ont raconté des histoires sur le harcèlement quotidien auquel sont confrontées les femmes de ménage et sur le silence qui cache trop souvent la violence dans des secteurs essentiels comme celui de l'énergie. Le message était sans équivoque : nous avons besoin à la fois de politiques de tolérance zéro et d'un soutien concret aux victimes.
Tout au long de la journée, certains thèmes ont été abordés à plusieurs reprises..
Joel Akhator Odigie, Secrétaire général de la CSI-Afrique, en a parfaitement saisi un : "Face à l'adversité, la solidarité est notre plus grande force".
Le Prince Peters Adeyemi, Vice-Président de l'ISP, nous a rappelé que " nous nous réunissons ici non pas en tant que simples représentant.e.s de nos syndicats, de nos secteurs ou de nos pays, mais en tant que voix unie de la classe ouvrière déterminée à reconquérir sa dignité, à protéger ses droits et à étendre la portée et la qualité des services publics pour tous.tes ".
C'est peut-être Daniel Bertossa, Secrétaire général de l'ISP, qui a le mieux résumé la situation lorsqu'il a déclaré : "La syndicalisation est notre méthode, la solidarité est notre force. C'est ce qui nous fera avancer, non seulement au cours de cette conférence, mais aussi dans les luttes qui nous attendent lorsque nous rentrerons chez nous.
La première journée a jeté des bases solides. Poursuivons cet élan ensemble.
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