"Le personnel des Nations unies n'est pas une marchandise - nous défendons l'humanité".
- 1 May - 1 May
- Geneva, Switzerland
Ce 1er mai, alors que le monde entier célèbre la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses, le personnel des Nations Unies se rassemblera sur la Place des Nations à 12h30, devant les bureaux de l'ONU à Genève, pour protester contre les vagues sans précédent de suppressions d'emplois et de réductions budgétaires qui menacent les missions essentielles du système des Nations Unies.
Sous le slogan " Le personnel de l'ONU n'est pas une marchandise - nous défendons l'humanité ", des centaines de fonctionnaires sont attendu.e.s, mobilisé.e.s par l'ISP et ses affiliés, le Syndicat du personnel de l'OIT, le Syndicat du personnel de l'ONUG et les fédérations (CCISUA, FICSA).
Les organisations de l'ONU procèdent à des réductions massives de personnel pouvant aller jusqu'à 30% au niveau mondial.
L'OIT a déjà supprimé près d'un poste sur dix.
L'UNICEF est confrontée à une réduction de 20% de son budget,
Le PAM et le HCR se préparent à réduire leurs effectifs de 25 à 30% et de 30% respectivement dans le monde entier.
D'autres grandes agences, dont l'OIM, l'OCHA, l'OMS et l'ONUSIDA, subissent également d'importantes suppressions d'emplois.
"Ces réductions compromettent notre capacité à remplir le mandat des Nations unies. Il ne s'agit pas seulement de statistiques : derrière ces chiffres se cachent des milliers de collègues qui fournissent une aide humanitaire en première ligne, assurent l'accès à l'eau potable, à la nourriture et à la santé, protègent les réfugié.e.s et les populations déplacées, maintiennent les enfants à l'école, empêchent le travail forcé et défendent les droits humains", ont déclaré conjointement Nathalie Meynet, Présidente de la Fédération du personnel de la CCISUA, et Cristina Pierini, Secrétaire générale de la Fédération du personnel de la FICSA.
"Le 1er mai, nous rendons hommage aux luttes des travailleurs.euses du monde entier. Les travailleurs.euses du monde entier exigent la dignité, et nous élevons nos voix pour celles et ceux qui rendent possible la mission de l'ONU. La sécurité de l'emploi et l'avenir du multilatéralisme sont en jeu", a souligné Severine Deboos, Présidente du Syndicat du personnel de l'OIT.
"Nos collègues ont travaillé dans certains des endroits les plus dangereux, les plus difficiles et les plus isolés du monde. Ils/Elles n'ont pas pu choisir où et quand ils.elles se déplaçaient. Ils/Elles ont sacrifié leur vie personnelle et familiale et, dans certains cas, payé le prix ultime pour aider celles et ceux qui en ont besoin. Nombre d'entre eux.elles sont licencié.e.s sans aucun soutien social ou financier de la part de leur employeur. Aujourd'hui, nous demandons au système des Nations unies de traiter nos collègues avec dignité. Les humanitaires sont aussi des êtres humains", a déclaré Ian Richards, Président du Syndicat du personnel de l'ONUG.
Daniel Bertossa, Secrétaire général de l'ISP, a souligné que "dans un monde de plus en plus instable, l'ONU et le système multilatéral sont de plus en plus importants pour nous protéger tous.tes. L'ONU a été créée après la Seconde Guerre mondiale pour assurer la paix et la sécurité des peuples du monde, mais elle ne peut le faire que si le personnel qui accomplit ce travail est financé de manière adéquate. Ces réductions de financement et de personnel nous mettent tous.tes en danger".
Il a poursuivi en déclarant : "Ce sont certain.e.s des travailleurs.euses les plus qualifié.e.s et les plus expérimenté.e.s au monde qui préservent notre paix et notre bien-être. Ce qui souvent ignoré, c'est que ces travailleurs.euses ne bénéficient pas des droits fondamentaux comme ceux de la plupart des autres travailleurs.euses du service public, et qu'un grand nombre d'entre eux.elles exercent avec des contrats précaires et sans accès aux protections sociales de base".
L'importance de la question
Pour la première fois, les syndicats et associations du personnel de l'ONU renonceront aux festivités traditionnelles du 1er mai avec les syndicats genevois pour se ranger aux côtés de l'Internationale des Services Publics (ISP) sur cette question urgente. La mobilisation met l'accent sur les points suivants :
Solidarité avec le personnel affecté par l'instabilité financière.
Plaidoyer pour un financement durable des mandats de l'ONU.
Protection du travail décent au sein du système des Nations Unies.
Comment participer ?
12:30 CEST : Début de la mobilisation à la Place des Nations.