Nous voulons un monde où tout le monde a accès à l'eau potable au robinet chaque fois que cela est nécessaire.

Nous voulons un monde où l'énergie publique propre est fournie à nos foyers et gérée dans l'intérêt public.

Nous voulons un monde où ces services essentiels sont fournis à chacun, quelle que soit sa capacité de payer.

Nous voulons un monde où les travailleurs(euses) qui fournissent ces services peuvent vivre dans la dignité, dans le respect de leurs droits syndicaux et de conditions d'emploi de qualité.

Pourtant, la privatisation de l'eau, de l'assainissement et du secteur de l'énergie a été implacablement encouragée par les politiciens de l'austérité et de nombreuses institutions mondiales, dont la Banque mondiale et le FMI.

Les modèles d'utilisateur-payeur et la hausse des prix font que de nombreuses familles ont du mal à payer les factures. Ces modèles engendrent des sous-investissements importants pouvant conduire à des catastrophes aussi graves que la crise de l'eau à Flint.

Si les services publics peuvent sembler être une question locale, leur qualité et leur gouvernance sont inextricablement liées aux politiques et aux problèmes mondiaux. Les institutions mondiales et régionales qui imposent des politiques de privatisation ou d'austérité doivent être remises en question.

Le FMI l'admet : "l'augmentation des investissements dans les infrastructures publiques augmente la production à court et à long terme, en particulier pendant les périodes de ralentissement économique"

La résistance à la privatisation doit être organisée au niveau local, mais la lutte peut bénéficier d'un soutien régional et mondial.

Nous nous battons aux côtés des militants syndicaux et communautaires pour une eau propre et de qualité, des services sanitaires et énergétiques pour tous.


Lectures utiles

Les services de distribution, gérés dans l'intérêt public

Les services de distribution essentiels tels que l'eau et l'énergie doivent être gérés dans l'intérêt public. Ils nécessitent des investissements à long terme et doivent être adaptés aux communautés locales et à l'environnement plutôt qu'aux actionnaires étrangers.

Pourtant, ces services sont trop souvent privatisés, souvent par le biais de partenariats public-privé, ce qui nuit à leur objectif social, entraînant une augmentation des tarifs pour les citoyens, une diminution de la responsabilité et une gouvernance non démocratique.

L'eau, c'est la vie

L'accès à l'eau potable est essentiel à la survie de tous les êtres vivants. Un assainissement sûr est essentiel pour réduire les maladies et les affections. Cela signifie que l'eau doit être gérée comme un bien public commun.

Des centaines de villes ont déjà choisi de remunicipaliser leur approvisionnement en eau

L'approvisionnement en eau et l'assainissement sont des monopoles naturels : il n'est tout simplement pas logique de faire fonctionner un ensemble de canalisations parallèles ou de construire des réservoirs ou des stations d'épuration parallèles pour desservir une ville ou une région. Cela signifie que ces services ne fonctionnent tout simplement pas sur la base d'une dynamique de marché "normale". Il y a une montagne de preuves qui montrent pourquoi les entreprises privées ne devraient pas se voir attribuer des pouvoirs de monopole, surtout lorsqu'il s'agit de services publics essentiels. C'est absolument le cas pour l'approvisionnement en eau.

Lorsque les entreprises se voient confier le contrôle de l'approvisionnement en eau, elles réduisent généralement les salaires, licencient les travailleurs et tentent de briser le pouvoir des syndicats. D'autres tactiques utilisées pour augmenter les profits consistent à exclure les quartiers pauvres, avec des taux de paiement des factures plus bas, de la zone géographique de responsabilité de l'entreprise ou à installer des compteurs prépayés qui désactivent l'accès à l'eau jusqu'à ce que le paiement soit effectué.

Des décennies de privatisation de l'eau dans le monde entier ont eu des conséquences désastreuses sur les communautés locales. La bonne nouvelle, c'est que le vent tourne. Des centaines de villes ont déjà choisi de remunicipaliser leur approvisionnement en eau et les syndicats jouent un rôle clé dans la lutte pour le contrôle public. Nous savons que ces batailles ne peuvent être gagnées sans l'engagement des militants et des syndicats locaux. L'ISP les soutient en partageant les connaissances issues des campagnes menées dans le monde entier et en s'opposant aux tentatives continues des institutions mondiales telles que la Banque mondiale de promouvoir le programme privé de l'eau.

La lutte pour les services de distribution

80 %

des flux d'eaux usées ne sont pas traités

Chaque année, plus de personnes meurent des suites de maladies dues à une eau insalubre et à des installations sanitaires inadéquates que de toutes les formes de violence, y compris la guerre

1.2 milliard

de personnes n'ont pas accès à l'électricité

De plus en plus de gens sont privés d'accès à l'énergie pour leur maison et leur famille. Une étude récente de l'OCDE a révélé que les prix de l'électricité provenant de fournisseurs privés étaient 20 % plus élevés que si la propriété était entièrement publique.

200 million

d’heures sont passées par les femmes à collecter de l'eau quotidiennement à travers le monde.

L'amélioration des services de distributions est un moyen essentiel pour les gouvernements d'améliorer les conditions des femmes de la classe ouvrière, en libérant du temps pour l'accès à un emploi rémunéré.

L'énergie en tant que droit humain

Nous nous battons pour un monde où la production et la distribution d'énergie propre sont régies dans l'intérêt public et avec la pleine participation des communautés locales.

L'énergie est ce qui fait fonctionner la civilisation moderne. Mais la production d'énergie basée sur les combustibles fossiles accompagnée par une recherche de profits à court terme détruit notre environnement naturel et les biens publics. Plus de 3 milliards de personnes n'ont pas accès à des services énergétiques modernes.

La privatisation des services énergétiques bloque l'accès universel et trop de gens tombent dans la pauvreté énergétique. Les grandes sociétés énergétiques bafouent constamment les droits des travailleurs tout en payant des redevances pitoyables pour extraire toujours plus de ressources de la terre.

Le modèle néolibéral de déréglementation, de dissociation et de privatisation de la production et de la distribution d'électricité a échoué.

Il a échoué pour les travailleurs(euses) du secteur de l'énergie dont les salaires, les conditions de travail et la sécurité de l'emploi sont attaqués, et au sein duquel les syndicats se déchirent.

Il a échoué pour les familles et les communautés dont les tarifs augmentent pour payer les bénéfices des entreprises, les dividendes des actionnaires et les campagnes de marketing massives visant à vendre les mêmes électrons sous des étiquettes différentes.

Ce n'est que lorsque l'énergie sera gérée comme un service public que nous pourrons passer à l'économie plus propre et plus verte dont nous avons besoin.

Chaque dollar d'investissement dans les infrastructures publiques augmente la production de près de 3 dollars.

L'investissement public est un moteur essentiel de la croissance, et les projets d'infrastructure respectueux de l'environnement peuvent contribuer à créer des emplois de qualité.

Les syndicats et une transition juste

Nous savons que le passage à une économie à faible intensité de carbone entraînera de graves perturbations pour les travailleurs et les communautés. Nombre de nos membres ont occupé des emplois dépendant des combustibles fossiles pendant des décennies et leurs préoccupations ne peuvent être ignorées. Nous n'hésiterons pas à aborder ces questions difficiles.

Nous plaidons pour une intervention gouvernementale forte dans le secteur de l'énergie afin de garantir de nouveaux emplois verts aux travailleurs déplacés par la transition énergétique. Nous nous battons pour leur droit à une nouvelle formation et au développement de leurs compétences.

Les entreprises sont incapables d'équilibrer les besoins sociaux de la communauté et les besoins de l'environnement avec leurs impératifs de maximisation des profits.

La crise climatique ne sera pas traitée avec succès par des solutions basées sur le marché ou par les acteurs qui ont nié le problème pendant si longtemps. Nous devons briser l'énorme pouvoir financier, industriel et politique des grands pollueurs sur nos gouvernements. Les syndicats ont un rôle clé à jouer tant dans la construction de la volonté politique nécessaire pour créer une économie verte que dans la représentation des intérêts des travailleurs pendant la phase de transition.

Nous avons besoin de solutions basées sur le secteur public

Les sources d'énergie renouvelables, en particulier le solaire et l'éolien, offrent des options pour la production décentralisée d'électricité. Cela permettra aux communautés locales et aux syndicats de développer une production collective d'énergie, adaptée aux environnements locaux. Au lieu de subventions pour ceux qui possèdent des biens et peuvent se permettre d'installer des sources renouvelables, nous avons besoin de solutions collectives développées au niveau municipal.

Nous nous battons pour des services énergétiques propres et de qualité, gérés dans l'intérêt des communautés locales, des travailleurs et de l'environnement.

Nous aidons les syndicats à résister à la privatisation et encourageons le retour à la propriété et à la gestion publiques.

Nous soutenons la campagne mondiale "Droit à l'Énergie" qui vise à faire reconnaître par l'Assemblée générale des Nations unies le droit humain à l'énergie.

Nous devons agir de toute urgence pour garantir l'accès universel à des services énergétiques publics fiables et à faible émission de carbone, avec une transition juste et équitable pour les travailleurs et les communautés concernés.

EYATH Union, Thessaloniki EYATH Union, Thessaloniki

"Privatiser l'eau, c'est comme privatiser nos vies"

En tant que président du syndicat des travailleurs de l'eau de Thessalonique, Giorgos a été en première ligne de la lutte contre la privatisation de leur service des eaux, imposée par la troïka.

Son syndicat a travaillé avec les militants locaux pour organiser un référendum à l'échelle de la ville sur le programme de privatisation de l'eau. Bien que 98,2 % des électeurs aient choisi de maintenir le contrôle public, la troïka continue de faire pression en faveur de la privatisation, la multinationale française Suez s'apprêtant à acheter une part importante du capital.

Découvrez l'histoire complète de la lutte pour l'eau publique à Thessalonique en regardant le documentaire de l'ISP, Something In The Water.

Video

“Something in the water” reveals the web of special interests, diplomatic ties and corporate influence behind the privatization of Greece's public services.

"Something in the water" | A PSI Film

Construire des coalitions pour gagner la remunicipalisation

Nous travaillons en étroite collaboration avec le TransNational Institute et d'autres alliés pour analyser les tendances de la remunicipalisation, partager les stratégies et gagner les batailles contre la privatisation et pour l'offre publique.

Site web du TransNational Institute

Arguments en faveur des services publics de distribution

L'ISP parraine des recherches de haute qualité qui peuvent être utilisées par les syndicats nationaux et locaux pour préparer leurs stratégies de résistance et élaborer leurs messages.

Les recherches de l'ISP sont également utilisées pour faire pression sur les décideurs politiques. Aux niveaux local et national, la recherche soutient les arguments que les syndicats font valoir. Elle montre parfois que ce qui semble être très locale ou même nationale est en fait la partie émergée d’une poussée plus régionale voire même mondiale. Elle peut servir à ouvrir les yeux des décideurs politiques et de leur personnel sur les problèmes systémiques liés à l'approche de la privatisation.

Nos recherches constituent la base de notre lobbying auprès des institutions régionales et mondiales, telles que les banques régionales de développement et les institutions régionales spécialisées (par exemple, la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations unies pour l'Europe, etc.) Nous l'utilisons également dans notre plaidoyer auprès des institutions mondiales telles que la Banque mondiale, le FMI, les agences des Nations unies, l'OCDE, etc.

Pour en savoir plus sur nos recherches, cliquez ici.

Nous nous battons pour votre droit à des services de distribution de haute qualité

Vos amis, votre famille et votre communauté comptent sur ces services - et les travailleurs(euses) qui les fournissent comptent sur des conditions de travail sûres et de qualité.

Nous nous battons pour les droits syndicaux

Nous encourageons la ratification et la mise en œuvre de la convention n° 151 de l'OIT et luttons pour la reconnaissance des droits syndicaux dans tous les services publics

Nous faisons pression contre la privatisation au niveau mondial

Nous nous opposons aux programmes d'ajustement structurel et préconisons des solutions publiques

Nous nous battons pour une transition juste

Nous reconnaissons la nécessité de soutenir les travailleurs qui dépendent des combustibles fossiles dans le cadre de la transition vers une économie plus propre

Nous construisons des alliances

Nous aidons à construire des coalitions solides entre les ONG, les groupes communautaires et les syndicats pour lutter pour des services de distribution de qualité

Nous fournissons des alternatives

L'unité de recherche de l'Internationale des Services Publics a mené une série d'analyses expliquant pourquoi l'offre publique est la meilleure façon de servir les communautés

Nous nous battons pour les droits des travailleurs dans ces secteurs

Nous faisons pression sur l'OIT et les gouvernements pour étendre les conventions et les droits syndicaux à un plus grand nombre de travailleurs(euses) dans les services publics.

Renforcer les alliances

Les campagnes contre la privatisation (ou en faveur de services publics de qualité) sont intrinsèquement politiques. Les principales décisions sont prises par les élus, qui les transmettent ensuite aux organismes d'exécution pour qu'ils les mettent en œuvre.

Cela signifie, par exemple, que le directeur des services d'eau et d'égout de la ville ne sera pas la personne qui décidera pour ou contre la privatisation. Le maire et le conseil municipal peuvent prendre la décision. Il peut aussi s'agir du gouverneur de l'État ou de la province. Ou encore le cabinet national, avec le rôle clé du ministre des finances et éventuellement du premier ministre ou du président.

Ainsi, toute campagne contre la privatisation doit créer une pression politique suffisante pour contrer les pressions exercées en coulisses par les partisans de la privatisation. Cela signifie surtout que les syndicats doivent agir dans le cadre d'alliances avec d'autres groupes dans la communauté ou le pays.

Il arrive souvent que les membres de ces alliances n'aient jamais travaillé les uns avec les autres. Il est donc important d'agir suffisamment tôt pour établir la confiance entre les partenaires d'une alliance. Cette confiance est cruciale, d'autant plus que les campagnes peuvent nécessiter des actions rapides et imprévues. Elle exige également que les partenaires de l'alliance reconnaissent leurs propres forces et faiblesses, de sorte qu'ils puissent se renforcer et se compléter.

Passez à l'action!

Vous voulez en savoir plus sur la remunicipalisation dans le monde ?

Consultez le tracker de la remunicipalisation et découvrez comment les campagnes sont gagnantes.

Vous y trouverez des informations sur les pratiques douteuses des entreprises engagées dans la privatisation de l'eau ou de l'énergie.

Informez-nous

Vous voulez lancer votre propre campagne contre la privatisation ?

Utilisez notre outil de création de campagne - People Over Profit.

Vous voulez interviewer l'ISP dans le cadre d'une enquête sur les effets de la privatisation ?

Contactez David Boys, notre secrétaire général adjoint.

Vous voulez en savoir plus sur la manière dont les syndicats se battent pour une transition juste ?

Consultez la page Trade Unions for Energy Democracy (Syndicats pour une démocratie énergétique)