Seul des services publics de qualité pour tous, peuvent permettre d’atteindre les idéaux des droits de l'homme, d'égalité des sexes et de justice sociale.

Le secteur public irrigue l'économie dans son ensemble en investissant dans des infrastructures publiques, en finançant la recherche et l'innovation, en maintenant une main-d'œuvre saine et qualifiée et en garantissant des institutions judiciaires et réglementaires solides et stables.

Les services publics se sont toujours avérés plus efficients lorsqu'ils ont été possédés et gérés par l’état.

Pourtant, le sous-investissement actuel dans les services publics et ses infrastructures entraîne une croissance plus faible, des inégalités plus grandes, une diminution de la cohésion sociale et une réaction politique néfaste qui alimente l'austérité, le nationalisme et la xénophobie.

De nombreuses entreprises privées considèrent le secteur public comme un nouvel Eldorado. Pour pouvoir y accéder, elles n’hésitent pas à faire la promotion d'une série de mythes, comme l'efficacité économique d'une concurrence privée acharnée.

L'un des principaux motifs de privatisation du secteur public est le profit attendu de la réduction générale du nombre d’employés et de leur coût salarial. La privatisation sert notamment à briser les syndicats, à détruire les conventions collectives, à diminuer les salaires et précariser les conditions de travail.

Nous luttons contre les privatisations au niveau mondial, en partageant les stratégies et en menant les recherches qui nous permettront d’imposer des services publics accessibles à tous.

Lectures indispensables

Privatisation : contre l'intérêt collectif

La privatisation, l'externalisation et les réductions d’investissements touchent en priorité les secteurs où le taux de main-d'œuvre féminine est le plus élevé et les services, comme la garde d’enfants, qui allègent le fardeau des femmes actives.

Cela réduit les possibilités d’intégration des femmes au marché du travail.

Les décisions de privatisation sont rarement prises avec le consentement des personnes affectées et encore plus rarement sur base d'une information pertinente.

Les grandes institutions comme la Banque mondiale ont trop souvent imposé des privatisations aux communautés locales dans le cadre de leurs programmes d'ajustement structurel.

Au lieu d'exiger des entreprises et des riches qu’ils paient leur part d'impôts, l'augmentation de la dette publique sert de prétexte à la privatisation des actifs, comme cela s’est passé en Grèce et ailleurs.

Même lorsqu'un gouvernement est élu pour mettre fin à des privatisations désastreuses, les contrats et l'influence des institutions de la troïka, limitent considérablement la capacité des états à remunicipaliser sans verser d'énormes indemnités.

Dans le même temps, les coûts liés aux échecs des projets ou aux aspects " non rentables " des services publics (comme la fourniture de services aux citoyens les plus pauvres) sont presque invariablement supportés par la solidarité publique.



Le public surpasse le privé

Le service public est systématiquement plus efficace, en matière de coût et d’accessibilité pour les usagers, qu’un service privatisé.

125 %

d’augmentation des prix suite à la privatisation des services de l’eau de Bucarest, Roumanie

$775 k

de surcoûts de construction en Partenariat Public-Privé pour une école au Canada, par rapport au coût d’une maîtrise d’œuvre publique

1/4 de la population

sud-africaine s’est vue couper les services de l’eau et l’électricité suite à leur privatisation

Un modèle de développement 'défaillant'

Malgré une large opposition de la population et des échecs constants, les privatisations continuent à être promues par les institutions internationales comme la voie de développement par excellence.

L'ONU a érigé l'investissement privé comme élément clé de l'agenda 2030. Le G30 et l'OCDE se sont tous deux fait écho favorable de cet appel à l'investissement privé dans les services publics et leurs infrastructures.

Ces institutions promeuvent un " environnement législatif et réglementaire favorable " pour attirer et protéger les investissements privés. Ce type de législation, financiarisant les actifs publics et autorisant les co-financements publics, prépare une marée de projets ultra-rentables pour le capital privé.

Par ailleurs les États sont incités à utiliser des ressources financières publiques de plus en plus maigres - comme les impôts, les fonds de pension ou l'aide publique au développement (APD) - pour compenser les risques éventuels des investisseurs privés. Pendant ce temps, des traités commerciaux sont rédigés pour verrouiller les privatisations.



La plate-forme « Le Peuple Au-dessus des Profits »

L'ISP a développé une plate-forme « Le Peuple Au-dessus des Profits » pour vous donner tous les outils de communications stratégiques nécessaires au lancement de campagne contre la privatisation des services publics. Jetez un coup d'œil aux possibilités de notre plate-forme et faites-nous savoir comment nous pouvons vous aider.

Site Internet POP

PPPs, des privatisations déguisées

Les syndicats aidés de la société civile ont formidablement bien réussi à faire du mot « privatisation » un terme politiquement incorrect.

Stratégiquement les entreprises et les politiciens ont arrêté de parler de " privatisation " pour adopter le concept de " partenariats public-privé " - qui suggère une sorte de symbiose public-privé fructueuse, ce qui est rarement le cas.

En réalité la collectivité supporte le risque alors que le secteur privé récolte les profits.

Les contrats, souvent négociés en secret, sont très favorables aux entreprises, qui se voient généralement octroyé un taux de profit minimum garanti sur fonds publics.

L’ensemble de ce système favorise la corruption politique et financière, avec des multinationales régulièrement épinglées dans des affaires de pots de vin pour obtenir des contrats lucratifs.

Partenariats Public-Public (PUPs)

Une solution alternative aux PPP sont les partenariats public-public (PUPs).

Le PUP est le jumelage d’un service public fort, généralement municipal, avec un plus faible ailleurs dans le monde pour résoudre ensemble des problèmes techniques et/ou améliorer la qualité du service par un transfert de compétences, tout en protégeant les emplois décents.

Lorsque les gouvernements ne renouvellent pas les contrats avec les opérateurs privés, ou qu’ils les résilient plus tôt, les PUP apportent un moyen fiable d'accéder à l'expertise et d'améliorer les services.

Giorgos Archontopoulos Syndicat du service de l'eau de Thessalonique, Grèce

« Grâce à la mobilisation des syndicats et de la société civile, nous avons convaincu 98% des électeurs de Thessalonique de s'opposer à la privatisation de l'eau »

La résistance à la privatisation doit s’organiser localement, mais cette bataille ne peut être gagnée qu'avec un soutien régional et international.

Les institutions qui imposent et promeuvent les privatisations ou les politiques d'austérité, telles que le FMI ou la Banque mondiale, doivent être remises en question au niveau mondial, tandis que les coalitions locales de militants syndicaux et communautaires doivent sensibiliser aux dangers de la privatisation et renforcer leurs compétences pour s'y opposer.

L'ISP construit le réseau international de toutes les luttes contre les privatisations.

Nous menons la résistance internationale à la privatisation

Nous bâtissons des alliances

Nous aidons la création de coalitions solides entre les ONG, les groupes communautaires et les syndicats pour exiger des services publics de qualité.

Nous faisons pression contre les privatisations au niveau international

Nous nous opposons aux programmes d'ajustement structurel et défendons des solutions publiques.

Nous résistons aux privatisations

Nous fournissons des études de cas, des stratégies, des contacts, des outils de recherche et de campagne.

Nous proposons des alternatives

L'Unité de recherche de l'ISP a mené une série d'études montrant pourquoi les services publics sont le meilleur moyen de satisfaire les besoins communautaires de base.

Philip Alston Rapporteur Special de l'ONU sur les Droits de l'Homme et l'extrème pauvreté

“Les États ne peuvent pas se soustraire à leurs obligations en matière de droits de l'homme, en déléguant des services et fonctions essentiels à des entreprises privées, dans des conditions dont ils savent qu'elles porteront préjudice à ces droits pour certaines tranches de la population.”

Passez à l’action

Vous voulez en savoir plus sur la remunicipalisation dans le monde ?

Consultez l'observatoire des remunicipalisations et découvrez les campagnes victorieuses.

Vous avez des informations internes sur des pratiques douteuses d’entreprises en cours de privatisation ?

Devenez lanceur d’alerte

Vous souhaitez lancer votre propre campagne contre les privatisations ?

Utilisez notre plate-forme en ligne - Le Peuple Au-dessus des Profits.

Vous souhaitez interviewer l'ISP dans le cadre d'une enquête sur les effets de la privatisation ?

Contactez David Boys, notre Secrétaire Général Adjoint.

Vous souhaitez savoir comment les syndicats luttent pour une juste transition énergétique ?