Les travailleurs/euses de la santé licenciés ont été réintégrés en Allemagne

Carmen Laue et Heike Schmidt ont été réintégrées dans l'entreprise Celenus, spécialisée en aides sociales, sur décision juridique du tribunal du travail de Nordhausen dans le centre de l'Allemagne, le 17 octobre 2018. Ces deux activistes syndicaux font partie de Ver.di, qui est l'un des principaux affiliés de l'ISP et de la Fédération Syndicale européenne des Services Publics (FSESP).

Elles avaient été licenciées en avril, par la direction de Celenus, pour avoir distribué des prospectus dans le cadre d'une campagne organisée en continu et à long terme, réclamant de meilleurs salaires. Celenus, qui est une filiale de la multinationale Orpea, spécialisée en services sociaux, réalise de plus en plus de profits sans que les conditions de travail de ses employé-e-s ne s'améliorent beaucoup.

La victoire de Carmen et Heike n'est pas seulement juridique. Elle atteste de la puissance de la solidarité entre travailleurs/euses. Les travailleurs/euses de divers pays à travers l'Europe où Orpea est présent ont organisé une série d'actions pour soutenir la réintégration des deux activistes de Ver.di. C'était le cas en France, Autriche, Belgique, Italie et Espagne.

Blesser quelqu'un, c'est blesser tout le monde, ainsi que l'affirme le vieux dicton de ce syndicat. Cette victoire va insuffler un vent de solidarité continu dans notre bataille pour la défense des droits du travail et des syndicats. Cette solidarité va devenir de plus en plus nécessaire dans les temps prochains.

L'expansion des grands groupes de santé internationaux s'accompagne d'un mépris de ces multinationales à l'égard du bien-être des travailleurs/euses. Maintenant plus que jamais, il est urgent de défendre des conditions de travail décentes et le dialogue social dans le domaine de la santé et des services sociaux, afin que l'objectif de développement durable 3.8 soit atteint et que la santé pour tous soit intronisée.

L'ISP, la FSESP et nos affiliés vont continuer à se battre pour les droits de nos membres et pour défendre leurs intérêts. Unis, les travailleurs/euses ne pourront être vaincus.